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On débutera par le plus courant. Eh oui vous l’avez deviné, le téléphone au volant. Propre à notre conduite, cette ténacité d’être si accros à notre portable, que l’on n’arrive pas à nous en défaire même si le véhicule possède toutes les technologies y afférentes, est une des premières causes des accidents chez nous. C’est simple ! La façon dangereuse de mener sa barque à bon port de celui qui vous devance en dit généralement long sur la dangerosité de sa conduite par le degré d’importance du coup de fil passé, de la lecture ou l’écriture de texto ou même de mail.
Il est un autre référentiel bien plus fatal parce qu’engendrant d’autres facteurs accidentogènes. En effet, conduire après ‘’le petit verre pour la route’’ quand cela ne mène pas à l’inadvertance totale, incite surtout d’un pied lourd, à appuyer plus sur le champignon, d’où le dépassement de la ligne rouge et les excès de vitesse caractérisés. Légalement répréhensible, la conduite en état d’ivresse peut être doublement sanctionnée si le degré d’ébriété sur la voie publique est rajouté sur le constat en cas d’accident.
Même à jeun dépasser de quelques ou plusieurs kilomètres/heure la limitation de vitesse, avec ou sans radar mobile ou fixe, nous nous en affranchissons volontiers, quitte à en défier la récidive de l’amende à payer et celle des points perdus, au demeurant comptant pour beurre. Ces derniers n’étant presque jamais contrôlés, on peut donc rouler plus que ce qu’on ne devrait, et ce sans crainte de voir son permis confisqué.
S’il est un sport national que tout conducteur de chez nous pratique en plus de l’injure pour chaque cas de figure aussi futile soit-il, jusqu’à parfois descendre du véhicule pour une explication sur la voie publique, c’est l’usage du klaxon à tous vents. Le moindre prétexte est motif à jouer d’un avertisseur normalement destiné à prévenir d’un danger de circonstances.
Et que dire de la circulation volontaire sur la bande d’arrêt d’urgence. Nombre de conducteurs d’ailleurs, ignorent même sa raison d’être. Au moindre bouchon, c’est à qui l’emprunterait, le premier, aggravant bien plus les embouteillages que le désengorgeant et empêchant du coup l’accès à un lieu donné des secours et autres autorités.
A chaque région ses chauffards. Si, en milieu, rural il est d’usage de rouler tel un taximan, c’est-à-dire sans se sangler -autre tolérance paradoxale de nos routes-, ce n’est pas le cas pour la conduite urbaine qui, auquel cas, serait sévèrement réprimandée. Comme quoi se la boucler dans tous ses sens, peut parfois s’avérer salvateur et ça en général, le citadin en est parfaitement conscient.
Enfin, au Maroc, le clignotant est certainement plus une option qu’un avertisseur lumineux qui indique le changement de direction. Quand on sait qu’un oubli peut être fatal, on se dit que celui qui décida d’intervertir ce terme en indicateur économique a eu là une fameuse idée et que nos routes ont très certainement inspiré.
Mais ils en sont tellement de référentiels que l’on va vous inviter à la lecture d’une partie d’un compte rendu hebdomadaire sur les accidents de la route en périmètres urbains que la DGSN déroule en leitmotiv pour vous faire une idée des nombreuses causes. “Ces accidents sont principalement dus au défaut de maîtrise des véhicules, à l'inadvertance des piétons et des conducteurs, au non-respect de la priorité, à l'excès de vitesse, au changement de direction sans usage de signal, au changement de direction non autorisé, au non-respect des feux de signalisation et du stop, à la conduite en état d'ivresse, à la circulation sur la voie gauche et en sens interdit et au dépassement non autorisé’’.