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Si le savoir est à l’origine de la croissance économique, sa distribution devient une source d’inégalités entre pays. Des études montrent le lien entre l’inégalité dans le revenu et le faible taux d’inscription dans les écoles. Une simple comparaison entre pays en développement et développés corrobore ce constat. Le Maroc s’est engagé depuis des décennies à promouvoir ce secteur stratégique. Les derniers résultats diffusés par le Haut-commissariat au plan dans le cadre du Recensement général de la population et de l’habitat 2014 sur le volet «éducation-alphabétisation» sont très satisfaisants et s’inscrivent dans la ligne des réformes et réflexions menées conjointement par le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle» et le «Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. En effet, le taux d’analphabétisme de la population a connu une baisse, passant de 43% en 2004 à 32% en 2014. Le taux de scolarisation des enfants (7 à 12 ans) est passé de 80% en 2004 à 95% en 2014, avec une forte progression en milieu rural (69% en 2004 contre 92% en 2014). En milieu urbain, on passe de 92% en 2004 à 97% en 2014.
Etant donné que les établissements scolaires sont les meilleurs pourvoyeurs du capital humain et au vu de ces chiffres:
Peut-on dire que les écoles marocaines, privées et publiques se portent bien?
Peut-on dire que tous les dysfonctionnements liés à l’élément humain, à la gouvernance, à la pédagogie et à l’offre scolaire sont réglés?
L’enseignement privé, partenaire de l’enseignement public quant à la généralisation du savoir et la réalisation de l’équité, profite aujourd’hui de l’absence de l’école publique. Les écoles privées connaissaient un développement spectaculaire et ne cessent de pratiquer des tarifs exorbitants alourdissant les dépenses des ménages. D’ailleurs comme l’a déjà souligné le HCP dans ses analyses de conjoncture, le taux d’inflation est fortement impacté par les tarifs appliqués lors des inscriptions scolaires. En effet, l’indice des prix à la consommation a enregistré, en septembre 2016, une hausse de 2,3% par rapport au même mois de l’année précédente. Outre les produits alimentaires, c’est la conséquence d’une évolution de 2,8% du secteur de l’enseignement.
Le développement de l’éducation au Maroc passe par trois principaux leviers : l’égalité des chances pour tous les élèves, l’amélioration de la qualité de l’enseignement via le développement d’un modèle pédagogique ouvert, diversifié et novateur et la transformation du rôle de l’école et de l’enseignant en tant qu’acteur pédagogique afin de préparer des citoyens modèles capables de réussir les challenges économiques, politiques et sociaux du Royaume.
Il faut donc prendre part activement à la construction du capital humain et s’ouvrir aux principes universels qui doivent essentiellement englober la refonte du système éducatif et la construction d’une école marocaine performante qui se doit d’être égalitaire et accessible au plus grand nombre. La Vision stratégique pour l’enseignement 2015-2030 présente un programme riche et ambitieux et porte un espoir de construire une école attractive, une école pour la promotion de l’individu et de la société en mettant en œuvre le principe de l’égalité d’accès à l’éducation et la formation et de redonner à l’enseignant son vrai rôle d’éducateur et de formateur des générations à venir. Ce projet nécessite un suivi et un pilotage de proximité pour assurer son opérationnalisation et donc sa réussite.