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Cette enveloppe budgétaire serait essentielle pour investir à la fois dans les zones urbaines et rurales et dans la protection sociale afin que les pauvres aient accès à la nourriture en quantités suffisantes et puissent améliorer leurs moyens d'existence, selon un nouveau rapport des Nations unies rendu public à quelques jours de la tenue de la Troisième conférence internationale sur le financement en faveur du développement qui se tient du 13 au 16 juillet courant à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Elaboré par la FAO, le FIDA et le PAM, ce rapport qui a donc été présenté vendredi dernier à Rome par ces trois agences alimentaires de l'ONU, relève qu'en dépit des progrès réalisés au cours des dernières décennies, près de 800 millions de personnes, des ruraux pour la plupart, n'ont toujours pas assez à manger aujourd'hui.
«Si nous maintenons le statu quo, nous aurons encore en 2030 plus de 650 millions de personnes souffrant de la faim. Voilà pourquoi nous préconisons une approche qui associe la protection sociale à des investissements ciblés supplémentaires dans le développement rural, l'agriculture et les zones urbaines qui profitent essentiellement aux pauvres», a tenu à déclarer José Graziano da Silva, directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Et de préciser, dans ce sens, que l’estimation dudit rapport est donc pertinente avec la nécessité d’un investissement total de quelque 267 milliards de dollars par an au cours des 15 prochaines années. De même, il estime qu’étant donné que cela est plus ou moins équivalent à 0,3% du PIB mondial, le prix à payer pour éradiquer la faim chronique est relativement bas. Le message du rapport est donc, on ne peut plus, clair et net.
Même son de cloche du côté de la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Ertharin Cousin, qui martèle que «nous ne devons pas les laisser à la traîne». Ainsi, pour sa part, il faut investir en faveur des personnes les plus vulnérables et s'assurer qu'elles ont les outils dont elles ont besoin non seulement pour surmonter la faim, mais aussi pour valoriser leurs ressources et capacités.
Le président du Fonds international de développement agricole (FIDA), Kanayo F. Nwanze, a, de son côté, souligné que «ce rapport nous aide à contempler l'ampleur du défi qui nous attend, mais nous croyons que nous n'obtiendrons pas les gains en matière de réduction de la pauvreté et de la faim si nous n'investissons pas sérieusement dans les populations rurales» ajoutant que «si on leur offre les outils et les ressources nécessaires, les petits exploitants agricoles et les entrepreneurs ruraux pourront transformer les communautés qui luttent en communautés en plein essor». Et de plaider, in fine, pour un changement radical de réflexion pour aider les pauvres du monde à briser le cercle vicieux de la faim et de la pauvreté d'ici 2030.
En outre, le rapport soulève que la communauté internationale devrait s'appuyer sur les expériences heureuses des pays qui ont effectivement eu recours à des investissements accompagnés de mesures de protection sociale pour enrayer la faim et la pauvreté dans les zones rurales et urbaines.
Aussi, dans une note de plaidoyer accompagnant le rapport, les chefs de la FAO, du FIDA et du PAM ont noté que cette conférence d'Addis-Abeba en cours cherchera à garantir que tous les pays, en particulier les pays en développement, ont les moyens de mettre en œuvre des politiques et programmes nationaux pour atteindre leurs objectifs de développement, notamment les Objectifs de développement durable de l'après 2015.