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« La Mauritanie a rappelé lundi son ambassadeur en Israël pour consultation, vu les bombardements continus qu’effectue Israël et qui causent quotidiennement plusieurs victimes innocentes parmi les enfants, les femmes et vieux », a indiqué l’agence de presse mauritanienne Ami à ce propos .
Il s’agit du premier rappel de l’ambassadeur mauritanien en Israël depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1999. La Mauritanie est l’un des trois pays de la Ligue arabe, avec l’Egypte et la Jordanie, à entretenir des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu.
Les relations entre les deux Etats ont toujours fait débat. Mais le génocide que l’armée israélienne est en train de commettre à Gaza a radicalisé les positions des partisans de la rupture des relations.
Dès le 28 décembre, le Sénat avait “demandé au gouvernement de se préparer pour la rupture des relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël parce que celles-ci n’ont à aucun moment servi la paix” entre Arabes et Israéliens.
Depuis plusieurs jours, des milliers de manifestants exigeaient dans les rues de Nouakchott la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Et dimanche et lundi, les manifestations se sont radicalisées, donnant lieu lieu à des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre.
Les manifestants, dont de nombreux étudiants qui manifestent presque quotidiennement depuis le lancement des raids israéliens contre la bande de Gaza le 27 décembre, se dirigeaient vers l’ambassade mais ils ont été repoussés par la police qui a fait usage de matraques et de bombes lacrymogènes.
Lundi, la fronde a gagné les parlementaires ainsi que 191 maires du pays qui ont adressé conjointement une “motion” à la junte au pouvoir depuis le coup d’Etat du 6 août pour demander une “rupture immédiate des relations entre Israël et la Mauritanie qui n’ont jamais servi la paix”. En décembre 1999, la Mauritanie et l’Etat hébreu avaient procédé pour la première fois à un échange d’ambassadeurs. Il s’agissait alors officiellement de “rétablir la confiance” entre musulmans et israéliens dans l’esprit des accords de paix d’Oslo de 1993. La Ligue arabe avait déploré une décision “inappropriée”. Plusieurs pays arabes avaient protesté et la Syrie avait fermé son centre culturel à Nouakchott.
Le principal opposant au régime, Ahmed Ould Daddah, avait qualifié cette normalisation de “trahison et d’acte contraire à la volonté nationale, arabe, africaine et musulmane”.
Depuis lors, les critiques n’ont jamais vraiment cessé, s’amplifiant même avec le temps.