Le président de l’UGEP plaide pour un accompagnement de la TPE
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Le président de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP) s’exprimait ainsi lors d’une rencontre avec la presse, qu’il a animée mercredi soir, au siège de l’UGEP, à Casablanca. L’objectif étant d’enclencher un débat et de susciter une réflexion autour de la toute petite entreprise dont on parle désormais de façon « définie et claire ». Débat que l’opérateur associatif entend mettre à profit pour accompagner le changement intervenu dans l’économie sociale et solidaire, et les principaux plans mis en place sous l’impulsion du Souverain.
«Nous avons constaté cette année trois actions phares nous concernant : la mise en place du Conseil économique et social, la stratégie de régionalisation élargie qui nous offre l’occasion fondamentale d’être opérateur régional et la stratégie nationale mise en œuvre par le ministère de l’Economie pour s’occuper de la TPE», a souligné le président de l’UGEP.
S’agissant des problèmes auxquels est confronté le secteur de la TPE, ce dernier rappelle que «les problèmes des artisans sont connus; il faut juste qu’on ait des textes de loi pour l’accompagnement et que le traitement de ces questions se fasse au niveau des institutions étatiques», tout en précisant qu’il est important que l’on les connaisse d’abord avant de produire des lois et de mettre en place des outils d’accompagnement.
A l’évidence, la situation actuelle de la TPE ne satisfait pas le patron de l’UGEP. Pour Mouncef Kettani, il est plus qu’urgent de revoir en profondeur toutes les mesures et dispositions d’accompagnement de la TPE, notamment la formation, l’encadrement, l’information et l’accès aux différentes institutions de gestion. Enumérant les difficultés du secteur, il s’est longuement appesanti sur l’accès au crédit bancaire et le poids de la fiscalité, véritables épines dans l’émancipation de la TPE. « Il faut que la fiscalité devienne un outil favorisant le passage de l’informel au formel », a-t-il lancé. Avant d’appeler à la création d’institutions étatiques propres à la TPE issues du secteur pour une meilleure connaissance desdits problèmes. Mais aussi un département ministériel pour mieux s’en occuper. Evoquant la crise internationale et la menace de la concurrence à grande échelle, M. Kettani a déclaré : « La TPE ne connaît pas de crise parce qu’elle propose des services de proximité. Par contre, si les grandes entreprises ne s’intéressent pas à ce qu’elle produit, l’inquiétude s’installe avec les producteurs chinois qui commencent même à s’intéresser aux produits traditionnels marocains», invitant à l’occasion les autorités à ériger des règles comme cela se fait sous d’autres cieux pour « protéger les artisans contre cette concurrence déloyale ».
Conscient des spécificités inhérentes à chaque secteur, l’intervenant a promis d’initier des rencontres thématiques dès la rentrée prochaine pour mieux appréhender les difficultés des différentes composantes de ce secteur.