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Kadhafi et ses milices ne reculent devant rien. Armes lourdes, avions, tanks sont en train de faire des morts et blessés par centaines voire par milliers.
Même la Ligue arabe qui ne pourrait être d’une grande utilité a daigné sortir de son mutisme pour appeler à l’interdiction du ciel libyen aux avions assassins de Kadhafi.
En effet, à l’issue de leur réunion tenue samedi à huis clos au Caire, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont appelé à prendre les mesures nécessaires pour l’instauration immédiate d’une zone d’exclusion aérienne afin de clouer l’aviation libyenne au sol. La Ligue arabe elle-même ne peut imposer une zone d’exclusion aérienne. En revanche, son approbation donne aux pays occidentaux favorables à la rébellion libyenne le soutien régional qu’ils jugeaient crucial pour prendre une telle mesure.
En attendant, les forces dites loyalistes du régime progressaient dimanche vers la ville de Benghazi, siège de la rébellion à l’Est de la Libye, après avoir reconquis de nouvelles villes à coups d’obus et de raids aériens.
Après plusieurs réunions entre Occidentaux à l’Union européenne et l’OTAN qui n’ont pas permis de trancher la question, les ministres des Affaires étrangères du G8 tenteront aujourd’hui et demain de rapprocher leurs positions sur la Libye et de prendre une telle mesure face à la contre-offensive des forces du colonel Kadhafi.
Par ailleurs, la déclaration finale du sommet européen vendredi à Bruxelles ne contient aucune mention d’une zone d’exclusion aérienne contrairement aux vœux de Paris et Londres, qui ont aussi évoqué l’idée de frappes « ciblées » en cas de bombardements contre la population ou d’utilisation d’armes chimiques.
Mais nombre de leurs partenaires, Allemagne en tête, se sont montrés nettement plus réservés, redoutant d’être pris dans un engrenage militaire.Réunis en Hongrie samedi, les ministres des Affaires étrangères des 27 sont restés tout aussi prudents face à une quelconque action militaire, considérée comme un dernier recours.
En tout état de cause, l’UE et les Etats-Unis insistent sur la nécessité d’un mandat de l’ONU en vue d’une telle mesure.
La mise en place d’une telle opération nécessite, selon certains experts, des centaines d’avions pour interdire le survol d’un territoire de près de 1,8 million de km2 et empêcher l’aviation libyenne de bombarder la population.
Côté américain, le ministre de la Défense, Robert Gates, a déclaré que les Etats-Unis et leurs alliés avaient la capacité d'imposer cette zone mais que la question était «de savoir s'il est sage de le faire, et la discussion est en cours au niveau politique».
Pour sa part, le Maroc a appelé à la satisfaction des «revendications légitimes» exprimées par le peuple libyen, au respect de son droit à manifester et à protester pacifiquement et à l'expression démocratique de manière à préserver l'unité et la souveraineté de la Libye.
«Les chances de dialogue et de convergence sur la crise (en Libye) sont devenues dépassées vu la rupture existante», a souligné Latifa Akharbach, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, qui s'exprimait lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères tenue au Caire.
Elle a insisté sur l'impératif de soutenir les revendications légitimes du peuple libyen et de lui garantir la protection nécessaire. Tout en qualifiant de «tragique» la situation en Libye, la responsable a fait savoir que le Royaume a exprimé son refus, lors de cette réunion, de toute intervention étrangère dans ce pays, en appelant à recourir à la légalité internationale pour le règlement de cette crise.