"Ces enfants sont employés dans l’agriculture (99 millions), dans les mines, dans les usines et dans le tourisme, produisant des marchandises et des services consommés par des millions de personnes chaque jour", relève M. Ryder dans une déclaration à l’occasion de la célébration de cette Journée mondiale.
Le travail des enfants est surtout répandu dans les économies rurales ou informelles, qui échappent à l’inspection du travail et ne bénéficient ni de la protection des syndicats ni des orientations des organisations d’employeurs et de producteurs, fait observer le DG de l’OIT.
L’absence de protection institutionnelle dans les économies rurales et informelles n’est pas le seul facteur de risque : dans les petites entreprises ou exploitations agricoles familiales, les enfants sont très exposés, parce que le revenu des parents est insuffisant ou parce que ce type d’exploitation ne peut pas se permettre de remplacer la main-d’œuvre infantile par des jeunes ou des adultes rémunérés, a-t-il estimé.
Pour M. Ryder, le travail à la pièce augmente lui aussi le risque, les enfants devant souvent aider leurs parents à atteindre leurs quotas et à assurer la subsistance de la famille quand les gains des parents n’y suffisent pas.
Néanmoins, toutes les tâches exécutées par les enfants ou les adolescents ne tombent pas forcément sous la dénomination de travail des enfants, qui, lui, doit être éliminé. Souvent, c’est dans la production de biens de consommation à forte visibilité que le travail des enfants retient l’attention, mais il ne faut pas oublier les enfants, beaucoup plus nombreux, qui sont employés dans les chaînes d’approvisionnement destinées aux marchés locaux et nationaux, fait observer le DG de l’OIT.