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Certes, l’Organisation mondiale du tourisme prévoit une baisse en 2008-2009, mais l’Europe (qui représente 46% du marché mondial) demeure le marché traditionnel du Maroc. L’objectif sera, par conséquent, de maintenir les marchés traditionnels mais aussi de conquérir de nouveaux marchés, en particulier ceux de l’Europe de l’Est, la Russie ainsi que les pays arabes pour que la récession soit moins ressentie.
Comment faire concrètement pour anticiper la crise? Il n’y a pas de baguette magique mais le directeur général de l’ONMT , Abdelhamid Addou est convaincu que des actions ciblées s’imposent. Il faut, d’après lui, offrir aux touristes un package attractif avec des options attirantes sans détruire la valeur en termes de coûts pour les hôteliers. Il a annoncé, également, qu’une campagne de communication sera lancée en Europe fin janvier pour inciter les touristes de la réservation de la dernière minute, ce qui permettra de sécuriser le 1er trimestre 2009. Evidemment, ce n’est qu’une action parmi d’autres puisqu’il sera aussi question d’autres actions élaborées en commun accord avec les professionnels, les CRT et les fédérations sectorielles.
A noter que « CAP 2009 ne remettra pas en cause les orientations stratégiques 2010 : formation, professionnalisation des métiers, amélioration de l’investissement et élaboration de la vision 2020 », pour reprendre les propos de Mohamed Boussaid, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Il a tenu de préciser que «CAP 2009 est un ensemble d’actions complémentaires tactiques pour répondre aux éventuelles conséquences de leur conjoncture en termes des opportunités énormes à saisir».
Il est, donc, clair que l’objectif consiste essentiellement à faire face aux fluctuations qui caractérisent les principaux marchés émetteurs de touristes pour la destination Maroc.
Il est à noter qu’en dépit des difficultés enregistrées au niveau de certaines régions, les statistiques restent globalement encourageantes dans cette conjoncture de récession économique internationale. Mohamed Boussaid a signalé que les prévisions à fin 2008 sont de l’ordre de 7,9 millions d’arrivées touristiques, ce qui représente une croissance de 7% par rapport à l’année dernière. Les recettes s’établiront, quant à elles, à 58 milliards de dirhams, soit une légère baisse de 1% par rapport à 2007. Les nuitées vont cumuler à fin 2008 un recul de 2% pour n’enregistrer que 16,5 millions. A noter à ce niveau une grande décorrélation flagrante entre les arrivées et les nuitées en raison, dit-on, du système statistique. A cela s’ajoute aussi la décorrélation entre les arrivées et les recettes touristiques.
Certes, un vent de doute souffle sur le tourisme mondial mais le Maroc ne compte pas abandonner sa stratégie d’améliorer la capacité d’accueil.
Concrètement, « l’année prochaine sera marquée par la livraison de 20.000 lits supplémentaires contre 10.000 lits en 2008 grâce à l’ouverture des deux stations de Saïdia et Mazagane », a annoncé le ministre du Tourisme. C’est dire que les chantiers continuent même s’il y a un réajustement du calendrier. Lesquels lits mettent sur les épaules des professionnels une grande pression pour attirer les touristes susceptibles d’occuper la nouvelle offre en lits qui seront commercialisés courant 2009.
Outre les efforts en infrastructures d’accueil, le transport aérien jouera un rôle fondamental. La signature de l’Open Sky avec l’Europe a fait que 50 compagnies aériennes desservent le Maroc mais les compagnies Low-cost s’intéressent surtout aux lignes rentables. Du coup, c’est Royal Air Maroc qui a pris la responsabilité pour alimenter la destination Maroc en touristes, aux meilleurs prix. Même avec l’arrivée de nouvelles compagnies, c’est la RAM qui continue à desservir les autres régions du Maroc contrairement aux autres compagnies à bas coût qui ne s’intéressent, y compris celles à capital privé national, aux destinations sûrement rentables, en particulier Casablanca, Marrakech et Agadir.
A propos de l’aérien, le Directeur général de l’Office national des aéroports Abdelhanine Benallou a annoncé la poursuite de la réduction des redevances aéroportuaires pour multiplier les fréquences, lignes ainsi que les compagnies qui desservent le Maroc, notamment pour ce qui est du sud de l’Espagne et de la France.