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N’ayant pas été possible de confirmer ou d’infirmer l’existence dudit projet et ses enjeux réels, il est probable aussi que le seul raffineur opérant au Maroc aurait subi des pressions européennes pour reproduire un gasoil qui répond aux normes et aux standards européens en vigueur.
Officiellement, rien ne circule à ce propos. On se contente seulement d’affirmer que la Samir ne sera prête définitivement à répondre à la demande sans cesse croissante du marché et des distributeurs pétroliers en gasoil 50 ppm qu’à partir du 1er avril 2009. Elle a, en effet, demandé au ministère de tutelle un délai supplémentaire de 3 mois pour nettoyer ses bocks du 10000 ppm, tester ses machines et mettre à niveau son appareil productif.
A titre de rappel, le projet de modernisation de la raffinerie de Mohammedia englobe les technologies les plus modernes et les procédés les plus performants pour renforcer la sécurité d’approvisionnement du pays en produits pétroliers, renforcer la protection de l’environnement, consolider la sécurité du site d’exploitation et des zones environnantes et produire des carburants propres et conformes aux normes européennes, en particulier le gasoil 50ppm et le gasoil 10 ppm. C’est dire, donc, que même au niveau du projet initial de modernisation des installations de la Samir, la production du 10 ppm était programmée même si aucun calendrier n’a été officiellement établi. Lequel projet fait partie du programme général de modernisation de la raffinerie de Mohammedia, dont le budget global est estimé à plus 816 millions de dollars US et qui a fait l’objet de la Convention d’investissement signée le 20 décembre 2004 entre le gouvernement marocain et la Samir
Compte tenu de sa taille et de sa nature, la réalisation de ce projet aura des répercussions positives sur l’économie nationale, pendant les phases de construction et d’exploitation, notamment la pérennisation de l’industrie du raffinage nationale, le transfert de technologie, le développement des activités de sous-traitance au Maroc, l’accroissement des investissements connexes nationaux ainsi que le relèvement du niveau de la technicité de la main-d’œuvre marocaine.
En dépit du budget consistant réservé à la modernisation de ses installations et des facilités accordées par l’Etat en raison du rôle stratégique que la Samir joue en assurant la sécurisation des approvisionnements, son monopole sur le secteur semble battre en brèche au fils des ans même si la libéralisation tarde à se mettre sur les rails. Certes, les principales sociétés de distribution sont des clientes régulières de la Samir, mais ces mêmes sociétés recourent de plus en plus à l’importation pour satisfaire la demande intérieure qui augmente avec le temps. Certains milieux avancent même qu’elles importent actuellement entre 20 et 30% de leurs besoins et que cette part peut s’élever à 40% très prochainement.
Il faut dire que la relation n’est pas réellement au beau fixe entre le raffineur et les sociétés de distribution. Ces dernières n’ont cessé de demander à la Samir de revoir ses prix de vente aux distributeurs pour que ceux-ci puissent améliorer leur marge de bénéfice. A souligner aussi que le courant ne passe pas comme il faut entre les opérateurs du secteur et l’administration de tutelle. Pour preuve, nombreux, d’entre eux, n’ont pas apprécié la non implication des professionnels dans la fixation du tarif de commercialisation au grand public du 50 ppm.
Par ailleurs et selon les dernières statistiques de l’Office des changes, les achats de pétrole brut, ont enregistré une hausse de 17,5% en totalisant 30.843,6MDH en 2008 contre 26.249,6MDH en 2007.
La hausse des importations des produits énergétiques et des produits finis d’équipement intervient pour 53,4% dans l’accroissement total des importations.
Les importations en produits énergétiques ont atteint 70.638,5MDH contre 52.447,6MDH en 2007, soit +34,7%. Cette importante hausse a été perceptible au niveau des approvisionnements en gas-oil et fuel-oil, en huile brute de pétrole, en houille crue, agglomérés et coke et en gaz de pétrole et autres hydrocarbures.
Les achats en pétrole brut se sont élevés à 30.843,6MDH en 2008 contre 26.249,6MDH en 2007, soit une hausse de 17,5%pour un volume qui s’est contracté de 11,5% : 5.535,2mt contre 6.255,7mt. Le prix moyen de la tonne importée s’est en conséquence renchéri de 32,8%.
L’évolution mensuelle des achats d’huile brute de pétrole fait ressortir une baisse continue du prix moyen de la tonne importée de pétrole dont le niveau record a été atteint en juillet 2008 avec 7.211DH/Tonne et le niveau le plus bas en décembre 2008 avec 2.740DH/T.
A noter que les produits énergétiques se sont hissés en 2008 au premier rang parmi les groupes de produits à l’importation avec une part de 22% (troisième rang en 2007 avec une part de 20,2%).