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«L’idée a été proposée par les professionnels du secteur du transport de viande foraine il y a trois ans. Elle consiste à permettre aux Casablancais d’égorger leurs moutons dans les abattoirs de la ville», nous a révélé Jamal Farhan, secrétaire général du secteur du transport des viandes relevant du Syndicat national des commerçants et des professionnels avant de poursuivre : «Mais cette initiative est restée lettre morte faute d’aval du président du Conseil de la ville qui n’a pas tenu son engagement donné auparavant». Un refus qualifié par le SNCP d’incompréhensible puisque la mise en application de cette initiative et son opérationnalisation n’auraient rien coûté au Conseil communal et les recettes générées auraient pu être distribuées à des maisons de bienfaisance et associations caritatives.
«Aujourd’hui, notre idée a été usurpée par la direction des abattoirs tout en nous voyant privés de cette initiative. Cette dernière refuse toute coopération ou coordination avec nous. Pis, elle a vidé cette idée de son essence et risque de la faire échouer», nous a indiqué notre source.
En effet, beaucoup de modifications ont été apportées à l’idée originale. Tel le cas du prix d’abattage et de son déroulement. Alors que le projet du SNCP propose des opérations d’abattage diffusées directement via un écran géant afin que les bénéficiaires puissent suivre leur déroulement, la direction des abattoirs a décidé que ces opérations restent secrètes et que la livraison des moutons soit effectuée le jour d’après. Les bénéficiaires devraient s’acquitter de 200 DH à titre de frais d’égorgement au lieu de 150 proposés par le SNCP.
Autre changement et non des moindres, c’est le déroulement de l’opération. Alors que l’idée initiale propose la réception des ovins et caprins à sacrifier trois jours avant l’Aïd moyennant un récépissé comportant l’ensemble des engagements de l’administration des abattoirs, celle-ci a imposé le paiement de 20 DH par jour.
Selon le secrétaire général du secteur du transport des viandes, le lancement de cette opération ne sera pas de tout repos, car certaines résistances commencent déjà à se manifester. «Plusieurs personnes sont contre cette idée, estimant que les Marocains respectent la coutume d’égorger leurs moutons selon des rites et traditions bien ancrés dans la société. De ce fait, notre proposition peut être interprétée comme un bouleversement de ces traditions», a-t-il noté. Et d’ajouter : «Elles estiment également qu’il y aura peu d’engouement, ce qui risquerait d’entraîner des pertes pour les abattoirs qui souffrent déjà d’un déficit financier. Mais nous pensons de notre part que si cette idée est lancée en respectant son esprit initial, elle sera bénéfique pour tout le monde puisque notre intention est de mettre en œuvre une expérience destinée à venir en aide aux nécessiteux et partant à préserver l’environnement».