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D’Al-Qods à Ryad, de Beyrouth à Gaza, 2008 fut une année charnière pour le Proche-Orient, traversé par autant de crises en Palestine que d’espoirs de stabilisation politique, au Liban ou en Syrie.
A Gaza, l’opération “plomb durci” lancée par Israël a fait de très nombreuses victimes Au total, 373 Palestiniens ont été tués, et plus de 1.700 blessés dans les attaques israéliennes depuis samedi, selon un nouveau bilan des services d’urgence à Gaza . Des dizaines de civils figurent parmi les morts, dont 39 enfants de moins de 16 ans et 13 femmes.
L’aviation israélienne a de nouveau bombardé les bureaux du Premier ministre du Hamas Ismaïl Haniyeh et, pour la deuxième fois en deux jours, des tunnels de contrebande à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Des appareils F16 ont largué des bombes de forte puissance près de la frontière avec l’Egypte, visant des “dizaines de souterrains”, selon un porte-parole militaire. En soirée, deux roquettes de longue portée tirées par des groupes palestiniens ont atteint pour la première fois la région de Beersheva, la capitale du sud d’Israël, causant des dommages sans faire de blessé, selon une source policière.
Une quarantaine de roquettes et obus de mortier ont été tirés dans la journée contre le sud du pays, faisant deux blessés, selon des sources militaires. Les tirs de roquettes et d’obus de mortier ont fait depuis samedi quatre morts en Israël: trois civils et un soldat. Selon l’armée, pendant cette période, près de 300 roquettes et obus de mortier ont été tirés.
L’offensive israélienne sur la bande de Gaza place non seulement l’ensemble des dirigeants arabes, mais aussi le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans une situation inconfortable. A première vue, l’affaiblissement du Hamas sous l’effet des bombardements israéliens pourrait sonner comme une bonne nouvelle pour Abbas et le Fatah, dont certains membres espèrent profiter de la déroute du mouvement islamiste pour retrouver des responsabilités dans la bande de Gaza.
Mais en réalité, pris entre ses engagements de paix avec Israël et la colère croissante du peuple palestinien, Abbas dispose d’une marge de manœuvre très étroite. Abbas a ainsi tenté de ménager des intérêts contradictoires dès le début de la crise: tout en qualifiant les raids israéliens de “criminels”, il a accusé le Hamas d’avoir provoqué l’Etat juif en intensifiant les tirs de roquettes.
Une position en adéquation avec celles du Caire et de Washington mais incomprise par une majorité de Palestiniens, qui considèrent Israël comme responsable de la rupture de la trêve.
Un responsable du Fatah dans la bande de Gaza résume ainsi la situation d’Abbas. “Il est pris entre deux feux: son peuple et ses engagements de paix. Quel dilemme !”