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Le directeur des urgences sanitaires de l'organisation, Michael Ryan, a lui aussi prévenu que la fin de la pandémie n'était pas encore en vue. "Nous pouvons seulement promettre de faire ce qui est humainement possible", a-t-il dit et d'ajouter: "La fin (de la pandémie) ne viendra pas rapidement".
Pour l'ONU et son secrétaire général Antonio Guterres, il faut un "bond immense" dans le financement --15 milliards de dollars dans les trois mois-- pour accroître les chances de trouver une parade au coronavirus et arriver à ce que le monde "prospère à nouveau". "Sans une infusion de 15 milliards de dollars dans les trois mois, et en commençant de suite, nous allons perdre la fenêtre de tir" pour accélérer la lutte contre la pandémie et rendre accessibles à tous les pays les moyens de la combattre, a averti M. Guterres. La barre des 900.000 décès dans le monde a été franchie mercredi soir selon un comptage réalisé par l'AFP à 21h30 GMT à partir de sources officielles. Jeudi à 17H00 GMT, le bilan était de 905.269 morts et près de 28 millions de cas d'infection avaient été officiellement diagnostiqués. Vendredi 11 septembre, cela faisait six mois jour pour jour que, le 11 mars, l'OMS qualifiait le Covid-19 de "pandémie", une annonce suivie de confinements et de coups d'arrêt à l'économie mondiale.
Face à l'installation de la pandémie dans la durée, la course aux vaccins bat son plein, notamment dans les deux pays les plus endeuillés : les Etats-Unis et le Brésil. Dans son dernier point daté de mercredi, l'OMS recense 35 "candidats vaccins" évalués dans des essais cliniques sur l'homme à travers le monde. Neuf en sont déjà à la dernière étape, ou s'apprêtent à y entrer. C'est la "phase 3", où l'efficacité est mesurée à grande échelle sur des milliers de volontaires. L'OMS ne s'attend cependant pas à une vaccination généralisée avant mi 2021. La France a enregistré 9.843 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, un record depuis le début de l'épidémie et le lancement des tests à grande échelle, a annoncé jeudi la Direction générale de la Santé. Près de 50.000 nouveaux cas (48.542) ont été comptabilisés en une semaine pendant laquelle plus d'un million de tests ont été réalisés.
Dix-neuf personnes sont mortes du Covid-19 dans le pays depuis mercredi, portant à 30.813 le nombre de décès depuis le début de l'épidémie en France. Dans le détail, 20.338 personnes sont décédées au sein des établissements hospitaliers et 10.475 en établissements sociaux et médico-sociaux, dont les Ehpad. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 191.168 décès, suivis par le Brésil avec 128.539 morts, l'Inde (75.062), le Mexique (69.095) et le Royaume-Uni (41.608).
Les maux de tête, la confusion et les délires expérimentés par certains malades pourraient être le résultat d'une invasion du cerveau par le coronavirus, selon une étude de l'université américaine de Yale publiée mercredi. Les recherches, encore préliminaires, montrent que le virus est capable de se dupliquer et de priver d'oxygène les cellules du cerveau.
Des millions d'élèves italiens retourneront lundi prochain sur les bancs d'école après six mois passés à la maison, dans ce pays qui a été l'un des premiers pays européens à être durement touché. Quant au Festival international du film de Toronto (TIFF), plus grande fête du 7e art en Amérique du Nord, il s'ouvre dans une formule virtuelle, pandémie oblige, contraignant les grandes stars d'Hollywood à présenter leurs films à distance. Mais dans le reste du monde, les restrictions se multiplient pour tenter d'endiguer l'épidémie. Les voyageurs arrivant en Angleterre depuis le Portugal continental, destination prisée des touristes britanniques, de Hongrie et de territoires français d'outre-mer devront subir une quatorzaine en raison d'une résurgence de l'épidémie de nouveau coronavirus, a annoncé jeudi le gouvernement britannique.
En Indonésie, la capitale Jakarta va imposer dès lundi un nouveau confinement partiel, a annoncé le gouverneur de la ville, qui dit craindre un "effondrement" des infrastructures sanitaires face à l'accélération du nombre de malades du coronavirus
En France, le Covid reconnu automatiquement comme maladie professionnelle pour les soignants gravement atteints
La parution d'un décret sur ce sujet est "imminente", a appris l'AFP auprès des services du ministre de la Santé, Olivier Véran. La reconnaissance sera automatique pour les soignants, hospitaliers et de ville, et pour les intervenants auprès des personnes vulnérables, à domicile ou en Ehpad, à une condition: ils doivent avoir contracté une forme sévère de la maladie, c'est-à-dire ayant bénéficié d'oxygénothérapie.
Cette reconnaissance permettra une prise en charge à 100% des frais médicaux mais aussi de recevoir une indemnité en cas d'incapacité temporaire ou permanente. En cas de décès, les ayants droit peuvent également percevoir une rente. L'ensemble des non-soignants qui ont reçu un apport d'oxygène, de même que les soignants qui ont contracté le virus mais n'ont pas eu besoin d'oxygénothérapie, devront passer par un comité national d'experts indépendants, composé d'un médecin conseil de la Caisse d'assurance maladie et d'un praticien hospitalier ou d'un médecin du travail, a précisé le ministère.
Ce comité dit de reconnaissance de maladie professionnelle se chargera de définir s'il existe bien un lien entre la pathologie et le travail. Une enquête pourra avoir lieu sur le lieu de travail du malade. Les non-soignants n'ayant pas eu un apport d'oxygène devront passer par un médecin conseil de la caisse d'assurance maladie pour définir si leurs séquelles présentent bien une certaine forme de gravité, avant de pouvoir présenter leur cas devant le comité. Dernière étape: une fois la maladie reconnue comme maladie professionnelle, un médecin conseil fixera le montant de l'indemnisation.
Le ministre de la Santé Olivier Véran avait déjà annoncé en avril que la pathologie due au nouveau coronavirus serait reconnue de façon automatique comme maladie professionnelle pour les soignants mais pas pour les autres catégories de travailleurs, qui devront se soumettre aux procédures classiques.
Cette restriction avait soulevé des critiques, notamment de la CFDT, de FO, la CFE-CGC, l'Unsa Fonction publique, qui demandaient que le Covid-19 soit reconnu comme maladie professionnelle pour tous les travailleurs concernés, et pas seulement pour les soignants, du personnel de sécurité aux employés du commerce en passant par les travailleurs des services funéraires.
Le PS avait alors également estimé que refuser l'indemnisation automatique à tous les salariés victimes du Covid-19, pour ne l'accorder qu'au seul personnel soignant, est "une forme de mépris" du gouvernement pour les salariés. La Fnath (association des accidentés de la vie) et l'Association nationale des victimes de l'amiante avaient elles considéré que nous étions "loin du compte".