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Hassane Arahmouch, coordinateur de la Fédération nationale des associations amazighes (FNAA) a affirmé à ce propos que ce mémorandum a été adressé à tous les acteurs de la scène politique marocaine (partis politiques, centrales syndicales, institutions gouvernementales et groupes parlementaires).
« Nous vous demandons d’assumer vos responsabilités conformément à ce que vous dicte votre devoir envers la Constitution, dans le cadre des missions officielles qui vous ont été assignées, et d’œuvrer à la participation des associations de la société civile active dans les domaines de la défense des droits linguistiques et culturels et son implication, lors de toutes les étapes de l’avancement de la loi, et ce afin de progresser vers la construction de l’Etat de droit et la réussite d’une transition pacifique vers la démocratie», a souligné le mémorandum signé par plus de 790 associations dont des associations des droits de l’Homme comme la Ligue marocaine pour la défense des droits de l'Homme, l'Association marocaine des droits humains, l’Organisation marocaine des droits de l'Homme, le Forum marocain pour la vérité et la justice, l’Observatoire marocain des libertés publiques et l’Observatoire amazigh des droits et libertés.
« Nous avons présenté, il y a une semaine, ce mémorandum aux membres du gouvernement, aux groupes parlementaires et autres institutions nationales, et on attend maintenant la réaction de ces différents acteurs notamment le gouvernement. Et en fonction de cette réaction, on va tenir une réunion élargie avec les représentants des associations signataires pour décider des démarches à entreprendre dans l’avenir », a assuré Hassane Arahmouch dans une déclaration à Libé.
Ce mémorandum comprend plusieurs revendications. Ses associations signataires exhortent les décideurs politiques à « donner la priorité au niveau des lois organiques à la mise en œuvre du statut officiel de la langue amazighe, reconnaître explicitement le fait que la langue amazighe et la langue arabe sont égales sous diverses formes, communication et plaidoyer, dans toutes les institutions de l'Etat et dans les différentes sphères de la vie publique, renforcer le bilinguisme officiel qui caractérise le Maroc dans les différents secteurs et domaines de la vie publique, et insister sur le fait que la langue arabe et la langue amazighe sont à égalité d'accès aux ressources financières et humaines qualifiées dans divers domaines et secteurs ».
Le mémorandum demande également la création des institutions appropriées pour orienter et accompagner la mise en œuvre des étapes des lois organiques relatives à l’amazighité dans les différents ministères et secteurs étatiques, le renforcement des acquis éducatifs et didactiques, en particulier ceux liés à la langue amazighe standardisée, généralisée horizontalement et verticalement, obligatoire dans tous les cycles, et transcrite en alphabet originel « tifinagh », la création de départements et filières la concernant, mise en place des spécialisations et des formation dans les différentes universités et facultés, les centres de formations et les différents instituts nationaux avec des programmes conformes à la Constitution en particulier ceux liés à l'enseignement de l'Histoire du Maroc selon une nouvelle approche scientifique et objective, et la fixation des échéances précises afin de mettre en œuvre le statut officiel de la langue amazighe et d’évaluer son application.