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Afin de pallier cette insuffisance de liquidités, Bank Al-Maghrib vient d’augmenter le volume de ses interventions par l'injection de liquidités, essentiellement à travers les avances à 7 jours sur appels d'offre au taux de 3% et dont le volume moyen a avoisiné 57 milliards de dirhams contre environ 43 milliards au cours du deuxième trimestre 2012. BAM a, également, maintenu les injections à terme plus long (3 mois) à 15 milliards de dirhams et accordé des avances à 24 heures.
Le creusement de ce déficit de liquidités bancaires est dû, entre autres, à l'augmentation de la circulation de la monnaie fiduciaire sous l'effet combiné du mois sacré du Ramadan, de l'Aïd Al-Fitr, de la période estivale, et de l’Aïd El Kébir, aux opérations du Trésor à travers les souscriptions bancaires aux adjudications des bons du Trésor ainsi que les opérations sur les avoirs extérieurs.
Vus l’ampleur et le caractère persistant de ce manque et les prévisions d'évolution des facteurs de liquidité, Bank Al-Maghrib, a pris une autre mesure, lors de son dernier conseil tenu fin septembre, qui consiste à réduire le taux de la réserve monétaire de 2 points de pourcentage pour le ramener à 4% à compter du 26 septembre 2012.
S’agissant de l'évolution des taux débiteurs, une baisse du taux moyen pondéré du crédit bancaire de 39 points de base (pb) a été enregistrée au niveau du deuxième trimestre 2012 par rapport au premier, pour atteindre 6,13%.
Cette régression, qui a concerné les taux appliqués à l'ensemble des catégories du crédit bancaire, est liée en grande partie à l'abaissement du taux directeur de BAM de 25 (pb) au premier trimestre. Ainsi, les taux des facilités de trésorerie, des crédits à la consommation, des crédits à l'équipement et des crédits immobiliers ont reculé respectivement de 48 pb, de 27 pb, de 23 pb et de 6 pb pour s'établir respectivement à 6,08%, 7,19%, 5,93% et 6,13%.
A l’instant même où Bank Al-Maghrib essaye de donner une bouffée d'oxygène aux banques de différentes manières, en baissant le taux de réserve obligatoire à 3%, en augmentant le volume des injections, le feed-back du marché n'est pas assez positif.
Plus embarrassant, il y a encore quelques années, ces adjudications ne dépassaient guère 25 milliards de dirhams, alors que de nos jours nous arrivons à des pics qui dépassent les 70 MMDH. Pire encore, ces dernières années, le recours à ce mécanisme est devenu systématique et revêt un caractère structurel alors que ces injections doivent se faire de façon conjoncturelle et ponctuelle.