"Nous avons décompté jusqu'à présent 32 morts et environ 80 blessés", a déclaré le coordinateur de l'agence pour Yola, Sa'ad Bello. La Croix-Rouge a donné un bilan légèrement inférieur, de 31 morts et 72 blessés.
L'explosion s'est produite à 20H20 (19H20 GMT) dans le quartier de Jambutu, quelques jours après que le président du pays a assuré que Boko Haram était sur le point d'être vaincu.
"L'explosion s'est produite au milieu de la foule", selon Aliyu Maikano, un responsable de la Croix-Rouge à Yola.
Un habitant, qui a demandé à ne pas être nommé, a indiqué que l'explosion était survenue peu après la prière du soir, alors que les gens quittaient la mosquée.
"Les ambulances font des allers et retours pour emmener les victimes à l'hôpital", a-t-il déclaré.
Les soupçons se portent sur le groupe islamiste Boko Haram, qui a déjà attaqué Yola avec des attentats suicide et des engins explosifs artisanaux ces derniers mois.
Vendredi, le président Muhammadu Buhari s'était rendu à Yola pour décorer des soldats et visiter un camp de personnes déplacées.
Il a assuré devant les troupes que Boko Haram était "sur le point d'être vaincu", tout en appelant à la vigilance face à la menace de nouvelles attaques.
Les forces armées nigérianes ont annoncé ces derniers mois plusieurs succès contre Boko Haram en repoussant les insurgés de territoires conquis, en détruisant leurs camps et en libérant plusieurs centaines de prisonniers.
L'insurrection a fait au moins 17.000 morts et 2,6 millions de déplacés, alors que Boko Haram frappe également régulièrement au Cameroun, au Tchad et au Niger voisins.
Lundi, l'armée nigériane a annoncé lundi avoir déjoué un projet d'attentat à l'arme lourde et aux bombes artisanales préparé par le groupe islamiste Boko Haram dans la ville de Maiduguri (nord-est).
"Neuf terroristes se sont introduits dans Maiduguri armés de fusils d'assaut AK-47 dans un véhicule (...) transportant 20 bombes artisanales" qui devaient "exploser dans plusieurs endroits de la ville", a affirmé dans un communiqué le porte-parole de l'armée, le colonel Sani Usman.
Le communiqué ne donne pas d'autre précision sur cette opération et le porte-parole, interrogé par l'AFP, a refusé de dire si les neuf assaillants avaient été arrêtés. Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, a été plusieurs fois la cible d'attentats perpétrés par le groupe extrémiste affilié au groupe Etat islamique (EI) et qui a lancé depuis 2009 une insurrection armée pour imposer la création d'un Etat islamique dans cette partie du Nigeria à majorité musulmane.
Les forces armées nigérianes ont annoncé ces derniers mois plusieurs succès contre Boko Haram en repoussant les insurgés de territoires conquis, en détruisant leurs camps et en libérant plusieurs centaines de prisonniers.
L'armée a ainsi indiqué lundi avoir "découvert et détruit" un atelier de fabrication de bombes artisanales et de roquettes près de Bama, à 70 km au sud-est de Maiduguri. Des bonbonnes de gaz, des tuyaux, des outils de soudure, des bombes non chargées et des produits chimiques ont notamment été retrouvés.