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Bien qu’elles aient été officiellement abolies depuis deux décennies, les formes contemporaines ou modernes d’esclavage semblent de plus en plus s’enraciner dans nos sociétés d’aujourd’hui.
Un constat corroboré par le récent rapport de la Fondation Walk Free sur l’esclavage moderne dans le monde, « The Global Slavery Index 2014 », qui recense plus de 36 millions victimes d’esclavage moderne dans le monde. Soit une hausse de 23% par rapport à 2013.
Régulièrement dénoncé par des organisations de défense des enfants, l’esclave moderne semble aussi perdurer au Maroc où cette organisation australienne de défense des droits de l’Homme recense plus 158.400 cas d’esclaves, soit 0,48% de la population estimée à 33.008.150 habitants contre 50.000 cas d’esclavage comptabilisés l’année dernière.
Ce chiffre témoigne de la faiblesse des mesures prises à ce jour au niveau national en vue d’éradiquer ce fléau qui tire profit de la vulnérabilité de certaines personnes (hommes, femmes et enfants) en les soumettant notamment au travail forcé, à l’exploitation sexuelle, à la servitude en vue de rembourser une dette, au mariage forcé ou arrangé ou encore à la traite d'êtres humains.
C’est là un chiffre qui remet en question les efforts qui seraient fournis par les autorités pour lutter véritablement contre les formes modernes de l’esclavage au Maroc.
Placé 99ème l’année dernière, le Maroc occupe toutefois à présent le 55ème rang mondial. Après l’Egypte (53e) et l’Algérie (54e) et devant la Malaisie (56e), la Jordanie (57e) et le Liban (58e). Une place que les experts du rapport attribuent à la faiblesse des réponses du gouvernement pour éradiquer l’esclavage moderne.
Classé 156ème en matière de lutte contre ce fléau (après la Somalie), le Maroc se voit ainsi attribuer la note C, qui signifie que: « La réponse du gouvernement à l'esclavage moderne est insuffisante, les services de soutien aux victimes demeurent limitées et le cadre juridique encore faible. Tout comme la coordination ou collaboration en la matière est faible, alors que peu est fait pour lutter contre la vulnérabilité ».
Cette note indique aussi qu’« il y a existence de pratiques et de politiques gouvernementales qui encouragent l'esclavage » et que le travail est en grande partie assuré par des organisations bénéficiant de peu de financements ou d’aides gouvernementaux.