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Les recommandations ayant sanctionné les travaux de cette conférence co-organisée par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations unies (HCR) en collaboration avec l’Université Euromed de Fès (UEMF), ont ainsi appelé à protéger et à respecter le droit à la santé des réfugiés et des migrants en facilitant leur inclusion dans les systèmes de protection sociale et de couverture sanitaire.
La conférence a également appelé à créer un mécanisme de financement pour favoriser l’inscription des migrants et des réfugiés à la couverture sanitaire.
Il s’agit aussi d’assurer que les politiques, programmes et interventions visant à promouvoir la santé des réfugiés et migrants sont alignées avec les engagements pris par les Etats membres des Nations unies, notamment les objectifs de développement durable (ODD), les Pactes mondiaux sur les réfugiés et migrants, le Plan d’action mondial sur la promotion de la santé des réfugiés et migrants (2019-2030) ainsi que la Déclaration de Rabat de 2023 sur la santé des réfugiés et migrants.
Les experts, réunis lors de cette conférence veulent encourager la collecte des données sur la santé des populations réfugiées et migrantes, notamment en incluant la variable migratoire dans les systèmes d’information sanitaire et en conduisant des enquêtes ciblées, et dans le cas du Maroc, favoriser l’analyse des données issues du système d’information sanitaire et des enquêtes réalisées afin d’orienter les services et interventions pour répondre aux besoins de santé des réfugiés et des migrants.
Ils ont aussi recommandé de s’appuyer sur les universités comme levier pour élaborer un agenda de recherche scientifique en matière de santé des réfugiés et migrants pour mieux comprendre l’état de santé de ces populations ainsi que leurs comportements vis-à-vis de la santé afin d’élaborer des politiques publiques et programmes basés sur des données probantes et d’apporter une réponse appropriée en matière d’interventions et services de santé destinés à ces populations clés.
Il faudrait aussi encourager la coopération Sud-Sud, notamment entre les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) et les pays d’Afrique sub-saharienne, afin de partager les bonnes pratiques et promouvoir la coordination entre les pays pour une réponse adaptée aux besoins de santé des réfugiés et migrants dans une approche de route migratoire.
Selon les participants, ces recommandations pourraient ainsi poser les bases d’une action collective et concertée, visant à améliorer durablement la santé et le bien-être des populations migrantes dans la région, tout en renforçant les valeurs de solidarité et de responsabilité partagée.
D’après ses initiateurs, la conférence de Fès a permis de poser les jalons d’une action collective pour améliorer la santé des réfugiés et des migrants. Les échanges ont mis en évidence non seulement les défis persistants, mais aussi les nombreuses opportunités de collaboration pour trouver des solutions durables. Quelque 150 personnes représentant l'OIM, l’OMS et le HCR, et les ministères de la Santé de la Tunisie, de la Libye, de l’Egypte, du Yémen, de l’Irak ainsi que des chercheurs, des universitaires et des représentants de la société civile du Canada, de l’Espagne et du Royaume-Uni ont pris part à cette conférence internationale co-organisée par l'OIM, l'OMS et le HCR en collaboration avec l’Université Euromed de Fès.
Cette conférence internationale a été organisée dans le cadre du projet régional "Promouvoir la santé et la protection des populations migrantes en situation de vulnérabilité au Maroc, Tunisie, en Libye, en Egypte et au Yémen", financé par le ministère des Affaires étrangères de la Finlande.