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Pour soutenir ce plaidoyer, l'Association INSAF a réalisé un film de sensibilisation à destination du grand public, mettant l'accent sur l'impératif d'harmoniser la loi 19.12 avec les dispositions de la loi 27-14 et interdire immédiatement l'exploitation de tout(e) mineur(e) dans le travail domestique, car c’est un travail forcé, une servitude et de l’esclavage, indique-t-on auprès des initiateurs de ce film.
Il s'agit aussi de mettre en place les mécanismes, les dispositifs, les structures et les ressources humaines qualifiées qui vont permettre d’identifier les mineurs actuellement en situation d’exploitation, de les extraire et de les accompagner jusqu’à leur réinsertion (famille, école, centre de formation, soutien psychosocial...) et de déployer des campagnes de sensibilisation et d’information pour le grand public partout au Maroc dans les langues adaptées, pour que chacun connaisse ses droits et devoirs, ainsi que les sanctions prévues en cas de non-respect des dispositions légales.
Ainsi, et malgré le plaidoyer soutenu de la société civile, étayé par des expériences de terrain et des témoignages de victimes de cette pratique indigne, aux conséquences multiples et lourdes sur leur avenir, la loi, telle que publiée permet l’exploitation dans le travail domestique des enfants âgés de 16 à 18 ans, relève la même source dans un communiqué.
Aujourd’hui, il n’existe aucun dispositif qui permet d’identifier, extraire, accompagner sur le plan psychologique et social, et de reconduire au sein de leurs familles, les filles âgées de moins de 16 ans actuellement en situation d’exploitation dans le travail domestique.
En 2010, une étude commanditée par le Collectif pour l’éradication de l’exploitation des "petites bonnes" estime entre 60.000 et 80.000 filles âgées de moins de 15 ans exploitées comme petites bonnes à l’échelle nationale, subissant "des conditions de travail et de vie dégradantes qui ne correspondent ni à leur âge, ni à leurs capacités physiques et psychiques".
La loi 27-14 relative à la lutte contre la traite des êtres humains, adoptée le 25 août 2016 et publiée dans le bulletin officiel le 15 décembre 2016, constitue dans ce cadre un socle fondamental et totalement fondé pour interdire dès aujourd’hui l’exploitation des enfants de moins de 18 ans, dans la mesure où elle prévoit des sanctions claires à l'égard de l’infraction de traite des êtres humains, souligne-t-on.