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Mais en attendant que les coupables soient traduits devant la justice, plusieurs questions demeurent en suspens. D’abord, est-il vrai que la pêche de l’espadon est interdite ? « Oui, nous a répondu un pêcheur d’Al Hoceima sous le sceau de l’anonymat, Elle l’est depuis le 1er octobre courant jusqu’au 30 novembre prochain et elle le sera également du 15 février au 15 mars. Le hic au Maroc, c’est que ce poisson est pêché tout au long de l’année par de petites embarcations qui collaborent, en totale impunité, avec de plus gros navires». Et de poursuivre : «Le commerce de ce poisson rapporte gros puisque son prix double ou triple sur les marchés étrangers ». L’ONG Oceana a déjà révélé qu’un poisson acheté à la première vente autour de 5 euros/kg au Maroc peut être vendu à plus de 15 euros/kg en Italie, ce qui fait de cette pêche illégale une activité très rentable pour les intermédiaires.
Mais comment se fait-il que ce poisson ait été débarqué au port alors que sa pêche est interdite? « Les lobbies ont leurs entrées dans tous les ports du Maroc où la contrebande semble être devenue monnaie courante. Il y a même aujourd’hui des camions qui entrent dans les ports avec des marchandises pêchées illicitement pour les redistribuer aux bateaux restés à quai », nous a expliqué notre source.
Et qu’en est-il de la procédure appliquée à la marchandise du défunt? «La procédure exige que chaque produit saisi fasse l’objet d’un examen avant la rédaction d’un PV par la délégation de la pêche maritime concernée. S’agissant du cas d’Al Hoceima, les responsables ont respecté la procédure en vigueur et l’espadon saisi devait donc être détruit par n’importe quel moyen (peinture, eau de javel, feu, essence…). L’essentiel est qu’il ne devait pas être commercialisé puisqu’il ne disposait pas des documents administratifs permettant sa traçabilité », nous a précisé notre source. Et d’ajouter : « S’il s’agit de poisson accompagné d’un certificat de capture ou d’un document attestant qu’il n’est pas issu d’une pêche INN (illicite, non déclarée, non réglementée) validée par l’autorité compétente de l’Etat du pavillon du navire ayant réalisé les captures, on fait appel à un vétérinaire pour constater si le poisson est consommable ou pas. Car si c’est le cas, le produit saisi est gracieusement offert aux maisons de bienfaisance. En clair, chaque produit qui ne dispose pas de documents requis doit être saisi et détruit».
Et qu’en est-il de l’intervention de la police nationale? « Il faut d’abord souligner que la délégation de la pêche est capable, à elle seule, de faire le travail et la police n’est intervenue que pour appliquer et faire respecter la loi. D’ailleurs, il y a eu ordre du Parquet général compétent demandant la saisie de la marchandise », nous a fait savoir notre source, sans préciser, pour autant, si cet ordre était écrit ou simplement verbal.
Mais comment peut-on accorder du crédit à ceux qui estiment que la délégation de la pêche aurait pu passer par une procédure de règlement à l’amiable au lieu de saisir et de détruire la marchandise en question? «Cette procédure n’est appliquée qu’en cas des poissions pêchés légalement et qui disposent d’un certificat de capture ou d’un document équivalent. Mieux, cette procédure consiste à approuver la contravention en contrepartie d’une remise sur les indemnités, mais dans tous les cas, la marchandise devrait être saisie», nous a précisé notre source. Et de conclure : « Les produits INN illégaux n'obéissent pas à de cette procédure car ils ne doivent tout simplement pas être vendus ».