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Cette situation de blocage et de confusion a engendré l'augmentation de nombre de dossiers relatifs aux demandes de reconnaissance de mariage soumis aux tribunaux de la famille du Royaume depuis février de l'année 2009. A titre d'exemple, la province d'Azilal a enregistré 10.000 dossiers, Casablanca (780), Berrechid (300), El Jadida (400) et la liste est longue.
Pour ce cadre associatif de l'association INSAF : "La nouvelle loi va mettre les magistrats devant leur responsabilité et personne d'entre eux ne peut se cacher désormais derrière l'absence de texte. Ils seront dans l'obligation d'appliquer la loi". Pourtant, ce cadre ne met pas l'ensemble des magistrats dans le même panier : "A vrai dire, il y a certains juges courageux qui ont accepté de trancher sur certains dossiers sans attendre la publication de texte". Quant à l'application de ladite loi, notre interlocuteur s'interroge sur le sort des dossiers déposés lors de la période transitoire et se demande si les juges vont l'appliquer à partir de la date de son adaptation par la Chambre des conseillers ou de sa publication dans la BO.
Par ailleurs, le cadre associatif d'INSAF a salué la publication de cette loi qui était une revendication des associations des droits des femmes. Il estime que ce texte va permettre à ces associations d'avoir plus de marge de manœuvre face à des magistrats très attachés aux textes de loi.
Il faut rappeler que la nouvelle Moudawana a créé un formalisme de l'acte de mariage qui n'existait pas précédemment. Ainsi selon l'article 16 du Code de la famille, le document de l'acte de mariage constitue la seule preuve valable du mariage, ajoutant qu'en cas de raisons impérieuses empêchant l'établissement du document de l'acte de mariage en temps opportun, le tribunal admet, lors d'une action en reconnaissance de mariage, tous les moyens de preuve.
L'objectif de cette réforme a été d'éviter les fraudes et de faire de l'acte de mariage un outil garantissant la sécurité de toute la famille (droits de l'épouse, des enfants, pension alimentaire, héritage, partage des biens).
Rappelons également que, entre 2004 et 2008, près de 80.700 jugements recognitifs de mariage ont été rendus contre 1,3 million de mariages contractés et que de 1998 jusqu'à 2007, les actes de mariage ont enregistré une augmentation de 9,04%, soit 297.660 actes.