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Depuis l’adhésion du Maroc au PAP, actée en mai 2018 dans le sillage du retour du Maroc au sein de l’Union africaine (UA), la contribution du Royaume à l’avancement des causes africaines au sein de l’institution législative continentale ne cesse de se faire remarquer.
Il s’agit, de l’avis de nombreux afro-députés, d’une contribution à la hauteur de la place qu’occupe le Royaume sur l’échiquier africain et ses efforts pour la défense des intérêts du continent et les droits des Africains à un lendemain meilleur.
Pour cette deuxième session de la cinquième législature du PAP, les enjeux sont de taille et appellent à la contribution accrue des pays africains à l’émergence d’une Afrique capable de prendre en charge les problèmes et les questions qui touchent à son avenir.
De la question des réfugiés à l’industrialisation de l’Afrique en passant par les questions de paix et de sécurité, tant de dossiers importants que les afro-députés sont appelés à examiner lors de leur conclave qui se tient au siège du PAP à Midrand.
Les afro-députés sont déterminés à enrichir les débats en faisant prévaloir l’expérience vaste et reconnue du Maroc dans les domaines de développement mais également dans ceux du maintien de la paix à l’échelle continentale et mondiale.
Cette session offre l’occasion de mettre en avant encore une fois le leadership du Maroc en matière de développement, indiquent les afro-députés marocains, citant les domaines des énergies renouvelables et des investissements.
La contribution du Maroc aux efforts de développement dans le continent s’illustre par le nombre et la qualité des accords et conventions de coopération conclus par le Royaume avec de nombreux pays africains, indiquent-ils.
La dimension humaine de l’action du Maroc en Afrique est tout aussi importante, assurent-ils, citant les questions se rapportant à l’immigration, Sa Majesté le Roi Mohammed VI étant Leader de l’UA dans ce dossier.
Par ailleurs, l’actuelle session du PAP sera marquée par des débats sur le thème choisi par l’UA pour 2019, «Année des réfugiés, des rapatriés et personnes déplacées: vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique».
Sur ce dossier, les afro-députés marocains affichent leur détermination de ne ménager aucun effort pour que l’actuelle session soit couronnée par l’adoption d’une résolution appelant au recensement et à l’enregistrement des populations des camps de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie), conformément au droit international humanitaire qui exige le recensement et l’enregistrement des réfugiés partout dans le monde.
Il s’agit, en effet, d’une exigence contenue dans un rapport ayant sanctionné les travaux d’un atelier, tenu en mars dernier au siège du PAP sur le thème «Année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées en Afrique: contribution du Parlement panafricain à la recherche de solutions durables aux déplacements forcés en Afrique».
Dans cette veine, un projet de résolution sera présenté lors de l’actuelle session de l’institution législative panafricaine appelant le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à «procéder à l’enregistrement de tous les réfugiés en Afrique, conformément à la Convention de Genève de 1951 et son protocole de 1967».
Il s’agit, selon les afro-députés marocains, d’une question d’une grande importance qui devra dévoiler encore une fois devant les parlementaires du continent les tactiques dilatoires et les manœuvres des séparatistes du Polisario et leurs mentors visant à faire durer le conflit régional créé autour de l’intégrité territoriale du Maroc.
Force est de constater que depuis l’adhésion du Maroc au PAP, la présence des séparatistes s’est beaucoup affaiblie, les parlementaires africains ayant eu l’occasion d’écouter et d’apprécier les positions sages et bien fondées du Maroc sur ce conflit artificiel.
Dépassés par les événements et par le cours de l’histoire, les séparatistes ne sont plus présents dans les importantes commissions du PAP à l’exception d’un poste de rapporteur dans une commission marginale.
Le PAP est une assemblée consultative de l’UA qui regroupe les députés des pays membres de l’UA. Cette institution a été créée en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004.
Le PAP tient au moins deux sessions ordinaires sur une période de douze mois. Une session du Parlement peut durer jusqu’à un mois. Le PAP peut également se réunir en session extraordinaire. Les commissions permanentes se réunissent deux fois par an (en mars et août) pour les réunions statutaires et peuvent se réunir plus souvent en session parlementaire ou pour des réunions non statutaires, le cas échéant.
Chaque Etat membre est représenté au sein du PAP par cinq parlementaires issus de la majorité et l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leurs Parlements ou organes législatifs nationaux.
Le Maroc est représenté au sein du PAP par Noureddine Kerbal, du Groupe justice et développement à la Chambre des représentants, Meryem Ouhssata, du Groupe authenticité et modernité à la Chambre des représentants, Mhammed Zekrani, du Groupe rassemblement constitutionnel à la Chambre des représentants, Abdellatif Abdouh, du Groupe istiqlalien pour l’unité et l’égalitarisme à la Chambre des conseillers, et Yehfadeh Ben Mbarek, du Groupe haraki à la Chambre des conseillers.