Participation déterminante de l’USFP au Conseil de l’Internationale socialiste

Une victoire historique de l’USFP à l’Internationale socialiste. Pour la première fois de son histoire, le Conseil de celle-ci, réuni à Istanbul du 10 au 12 novembre courant, a donné, à juste titre, raison au Maroc en écartant un projet de résolution sur les conflits en Afrique qui portait directement atteinte à notre intégrité territoriale.
Le Polisario et ses commanditaires qui poussaient à la roue en vue de l’adoption dudit projet de résolution   ont ainsi subi une cuisante défaite en échouant à faire programmer leur texte. Devant être présenté par le Comité Afrique de l’IS, celui-ci n’a pu, en effet, être soumis au vote suite à l’intervention de la délégation de l’USFP et au lobbying  payant qu’elle a mené auprès des dirigeants de l’IS et de plusieurs délégations participantes.
 «Il a été décidé au sein de l'IS d'approfondir la réflexion et l'analyse de la situation en Afrique, sous l'angle de la montée du terrorisme, de l'extension des foyers de tension et du développement du trafic d'armes et de la contrebande, des fléaux qui constituent une véritable menace pour la paix et la stabilité dans le continent noir», a déclaré à MAP-Istanbul, Habib El Malki, membre du Bureau politique de l'USFP.
Le but étant que l'Internationale socialiste puisse adopter lors de la prochaine réunion de son Conseil «une politique globale, cohérente et réaliste» concernant les conflits en Afrique, a précisé M. El Malki, qui préside la délégation de l'USFP à la réunion du Conseil de l'IS pour traiter de deux thèmes principaux en relation avec «les crises actuelles liées aux luttes pour la démocratie, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et les conflits qui menacent la paix et la sécurité dans cette partie du monde» et  « la vision de centre-gauche pour l'économie mondiale», avec un accent particulier sur la croissance, l'emploi et l'égalité, et pour un nouvel agenda pour le développement.
Dans une intervention de haute facture, Driss Lachgar, a ainsi mis en garde contre la prolifération des groupes terroristes et séparatistes dans la région et leur tentative de la déstabiliser et appeler l’IS à prendre « la mesure du moment historique que nous vivons et la fragilité des équilibres dans la région, estimant que les conclusions du Conseil « peuvent faire basculer le destin de nos peuples  de manière définitive, soit vers un modèle démocratique permettant le développement et la paix, soit vers un avenir incertain qui favoriserait l’obscurantisme et le totalitarisme ».
La délégation de l'USFP, composée notamment d’Abdelkarim Benatiq, membre du Bureau politique du parti de la Rose, Khadija Qariani, secrétaire nationale chargée du secteur féminin, et Abderrahmane Amrani, chargé des relations extérieures, a âprement défendu cette position qui a été adoptée lors du Conseil de l'Internationale socialiste, qui a clôturé mardi deux jours de travaux à Istanbul par l'adoption de sept résolutions thématiques, portant sur l'Egypte, la Syrie, le Yémen, la paix au Moyen-Orient, l'espionnage et la surveillance, les événements de « Gezi Park » en Turquie et la vision du centre-gauche pour l'économie mondiale.
Les réunions de l'Internationale socialiste constituent un espace propice qui permet à la délégation de l'USFP, le seul parti marocain membre de cette organisation internationale, d'approfondir les contacts avec les partis amis, mais également avec les partis qui souffrent d'un déficit particulièrement sur ce qui se passe sur le terrain concernant la question du Sahara marocain.
La délégation du parti qui a pris part à la réunion du Conseil de l'IS a agi dans ce sens. Elle a approché, notamment dans ce cadre, les membres de plusieurs partis politiques de Turquie, d'Afrique du Sud, de Namibie, d'Angola, du Mexique et du Danemark et les a invités à visiter le Maroc dans le but de faire ample connaissance et d’ouvrir des canaux de communication fructueux pour les deux parties.  
Cette diplomatie parallèle de l'USFP ne s'est pas limitée au Conseil de l'IS, elle a commencé déjà lors de la réunion de l'Internationale socialiste des femmes qui a précédé à Istanbul (8-9 novembre).
C'est Mme Qariani qui a représenté l'USFP aux travaux du Conseil de l'Internationale socialiste des femmes, au cours duquel elle a mis l'accent sur la situation des femmes dans la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, notamment au Maroc, et leurs combats pour préserver leurs acquis, dans une région qui connaît des mutations profondes suite au Printemps arabe.
Une autre Marocaine, l'Usfpéiste Ouafa Hajji, a été très active lors de cette réunion du Conseil de l'Internationale socialiste des femmes, dont elle assure la présidence.
Le Conseil des femmes socialistes du monde a adopté deux résolutions, la première porte sur  «Les femmes et le Printemps arabe» et la seconde concerne  «Les Objectifs du millénaire pour le développement et le programme de développement post-2015».