Participation de l’USFP à la rencontre de Bamako sur la sécurité au Sahel


Mohamed Jaouad Kanabi
Mercredi 28 Décembre 2011

Le Mali, élément central de la luttecontre le mercenariat et le terrorisme

Participation de l’USFP à la rencontre de Bamako sur la sécurité au Sahel
La République du Mali enclavée dans l’Afrique de l’Ouest entre pas moins de sept nations (Mauritanie et Algérie au nord, Niger à l'est, Burkina Faso et Côte d'Ivoire au sud, Guinée au sud-ouest et Sénégal à l'ouest) vivote grâce à une économie essentiellement rurale, et fait partie de la cinquantaine de pays les moins avancés socio-économiquement. De par sa position géographique, le Mali éprouve d’énormes difficultés à contrôler ses frontières, principalement celles du nord avec l’Algérie et la Mauritanie et celle de l’est avec le Niger, au deux tiers les plus longues de tout son territoire. Hérité de la présence coloniale et en ligne droite, le tracé est des plus poreux. Il permet à des groupes armés comme  les séparatistes du Polisario, AQMI et les différents trafiquants d’armes et de drogue qui connaissent bien la région, d’exploiter  les vastes étendues du désert sous contrôle du Mali à des fins belliqueuses.
Le gouvernement malien qui, depuis deux ans déjà, a pour ainsi dire cessé de reconnaître de facto la fantomatique RASD, privilégiant  la solution de  l’ONU pour un référendum d’autodétermination, est excédé au plus haut par une  situation de non-droit imposée par le Polisario et ses accointances sur son territoire nord. Aussi s’efforce-t-il  justement d’y mettre fin. Pour cela, les 10 et 11 décembre, une réunion de concertation sur les crises sahélo-sahariennes s’est tenue à Bamako. Les participants à cette réunion sur les crises du Sahel à l’initiative du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), ont exprimé le souhait que le champ de la lutte contre AQMI, le narcotrafic, la circulation des armes et les risques d’instabilité soit étendu au Maroc, au Burkina Faso, au Nigeria, au Tchad et à la Libye. Et ce, malgré une opposition farouche du délégué algérien qui ne voulait pas voir le Maroc associé à la défense de cette région de l’Afrique. Ils ont également accepté la proposition soumise  par le représentant de l’USFP, de mettre en place un Forum des partis politiques et de la société civile du Sahel. Cette rencontre a arrêté la date de  la prochaine réunion de ce Forum qui sera organisée à Niamey. Ce sera dans six mois.
    Le Mali qui reste un élément incontournable de la lutte antiterroriste dans la bande sahélo-saharienne, est en froid avec l’Algérie depuis qu’il n’a pas été invité en novembre dernier à une rencontre dans la capitale algérienne sur la question. Coprésidée par l’Algérie et le Canada, elle réunissait les membres du Groupe de travail sur le Sahel du Forum global de lutte contre le terrorisme.
Dans ce dernier souci,  le Mali a renforcé le contrôle de ses frontières et est prompt à combattre désormais toute invasion venue du Nord, arguant en cela la véracité des évènements criminels (rapts, trafic de drogue et d’armes par Polisario interposé) survenus dernièrement dans la région. En effet, les services de sécurité du Mali ont présenté un document attestant  la conformité des faits qui impliquent les séparatistes dans un trafic de drogue  dans la sous-région. La sécurité malienne s’en réfère pour cela  à septembre dernier, lorsqu’un accrochage aux armes à feu avait opposé une bande armée du Polisario à des groupes de narcotrafiquants maliens et nigériens dans une hameau près de la frontière algéro-malienne. L’objet de la convoitise : un butin de drogue d’une tonne de haschisch et d’une centaine de kilogrammes de cocaïne.
Par ailleurs, si les enlèvements des Français  à Hombori, AQMI les a revendiqués, cela n’exclut pas pour autant, l’implication du Polisario. Effectivement et toujours selon ces sources sécuritaires, deux Sahraouis des adeptes de Hakim Ould Mohamed M’Barek alias Houdheifa, grande figure de la filière Polisario d’AQMI, ont participé au rapt. Pour ce qui est de ceux des trois Européens du 23 octobre à Hassi Rabouni à  Tindouf, il n’y a aucun doute quant à l’implication du Polisario. Ces mêmes documents  attestent que la nébuleuse qui a ses racines en Algérie, en plus également de bases au Mali et au Niger d’où elle opère, a des ramifications dans les rangs du Polisario.


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1.Posté par Adryen Hocine le 28/12/2011 12:24
C'est archi faux! ! Le Mali était bien présent à la réunion d'Alger en novembre dernier à une rencontre sur la question. Cette rencontre co présidée par l’Algérie et le Canada en présence des pays membres du groupe de travail sur le Sahel du Forum global de lutte contre le terrorisme a vu la présence du ministre malien.Je suis journaliste algérien et j'ai couvert cette rencontre. Demandez aux journalistes maliens qui étaient en force à cette réunion. Arrêtez de déblatérer sur l'Algérie. Pensez plutôt au vôtre. Soyez professionnel et méfiez -vous de l'effet boomerang.
Merci d'avance de la publication du commentaire.

2.Posté par alilou le 29/12/2011 08:56
reunion inutile le canada est plus a meme leqitime que le maroc concernant la securité de la region

3.Posté par Lamia le 31/12/2011 19:46
Très bon article Mr Kanabi ! Tout est dit ... Bravo !

4.Posté par Adryen Hocine le 02/01/2012 12:56
Oui le Maroc est beaucoup plus légitime que le Maroc! C'est un pays qui est l'avant garde de la lutte anti terroriste et possède des moyens miliaires les plus sophistiqués. Et le Maroc qu'a-t-il de mieux a proposer. En plus d'être en dehors du champ sahélien. Vous avez coprésidé avec la France récemment une réunion à Dakar avec la société civile et vous n'avez pas daigné inviter l'Algérie. Est-ce pour autant nous avons poussé des cris d'orfraies. Pensez-vous que vos amis français pourront vous aider a intégrer les pays du champ! Ils sont venus dernièrement à Alger pour négocier une sorte de pacte d'entente avec l'Algérie au détriment e votre pays. Ils sont repartis bredouilles. Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur a tenté vainement de rencontrer le président Bouteflika. La réponse des Algériens au ministre français est la suivante : nous sommes pas contre la présence d'autres pays à condition qu'ils s'en tiennent aux principes de non ingérence et du memorandum signé entres les quatre pays du Sahel a savoir le Mali, le Niger, la Mauritanie et l'Algérie. Deux autres pays vont intégrer incessamment les pays du champ, le Tchad et le Burkina Faso en attendant celle du Nigeria.
Vous voyez ce n'est une affaire d'exclusion. si le Maroc veut réellement faire partie du comité de la Cemoc basé à Tamanrasset il faudrait qu'il accepte le leadership de l'Algérie!

5.Posté par Adryen Hocine le 02/01/2012 13:59
Je voulais dire le Canada qui est beaucoup plus légitime que le Maroc.
Mille excuses!

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