Le Mali, élément central de la luttecontre le mercenariat et le terrorisme
-
Nécessité de maintenir l'effort de l'investissement public et favoriser son rôle de levier pour l'investissement privé
-
Maroc-Belgique : Signature à Rabat d'un mémorandum d'entente pour renforcer la coopération dans le domaine judiciaire
-
Mohamed Abdennabaoui : Plus de 4 millions Affaires traitées par les tribunaux du Royaume en 2024
-
El Hassan Daki : L’optimisation des performances passe essentiellement par la mise à niveau institutionnelle et humaine
-
Examen de la coopération sécuritaire entre le Maroc et l’Espagne
Le gouvernement malien qui, depuis deux ans déjà, a pour ainsi dire cessé de reconnaître de facto la fantomatique RASD, privilégiant la solution de l’ONU pour un référendum d’autodétermination, est excédé au plus haut par une situation de non-droit imposée par le Polisario et ses accointances sur son territoire nord. Aussi s’efforce-t-il justement d’y mettre fin. Pour cela, les 10 et 11 décembre, une réunion de concertation sur les crises sahélo-sahariennes s’est tenue à Bamako. Les participants à cette réunion sur les crises du Sahel à l’initiative du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), ont exprimé le souhait que le champ de la lutte contre AQMI, le narcotrafic, la circulation des armes et les risques d’instabilité soit étendu au Maroc, au Burkina Faso, au Nigeria, au Tchad et à la Libye. Et ce, malgré une opposition farouche du délégué algérien qui ne voulait pas voir le Maroc associé à la défense de cette région de l’Afrique. Ils ont également accepté la proposition soumise par le représentant de l’USFP, de mettre en place un Forum des partis politiques et de la société civile du Sahel. Cette rencontre a arrêté la date de la prochaine réunion de ce Forum qui sera organisée à Niamey. Ce sera dans six mois.
Le Mali qui reste un élément incontournable de la lutte antiterroriste dans la bande sahélo-saharienne, est en froid avec l’Algérie depuis qu’il n’a pas été invité en novembre dernier à une rencontre dans la capitale algérienne sur la question. Coprésidée par l’Algérie et le Canada, elle réunissait les membres du Groupe de travail sur le Sahel du Forum global de lutte contre le terrorisme.
Dans ce dernier souci, le Mali a renforcé le contrôle de ses frontières et est prompt à combattre désormais toute invasion venue du Nord, arguant en cela la véracité des évènements criminels (rapts, trafic de drogue et d’armes par Polisario interposé) survenus dernièrement dans la région. En effet, les services de sécurité du Mali ont présenté un document attestant la conformité des faits qui impliquent les séparatistes dans un trafic de drogue dans la sous-région. La sécurité malienne s’en réfère pour cela à septembre dernier, lorsqu’un accrochage aux armes à feu avait opposé une bande armée du Polisario à des groupes de narcotrafiquants maliens et nigériens dans une hameau près de la frontière algéro-malienne. L’objet de la convoitise : un butin de drogue d’une tonne de haschisch et d’une centaine de kilogrammes de cocaïne.
Par ailleurs, si les enlèvements des Français à Hombori, AQMI les a revendiqués, cela n’exclut pas pour autant, l’implication du Polisario. Effectivement et toujours selon ces sources sécuritaires, deux Sahraouis des adeptes de Hakim Ould Mohamed M’Barek alias Houdheifa, grande figure de la filière Polisario d’AQMI, ont participé au rapt. Pour ce qui est de ceux des trois Européens du 23 octobre à Hassi Rabouni à Tindouf, il n’y a aucun doute quant à l’implication du Polisario. Ces mêmes documents attestent que la nébuleuse qui a ses racines en Algérie, en plus également de bases au Mali et au Niger d’où elle opère, a des ramifications dans les rangs du Polisario.