Ils étaient une centaine de personnes à avoir parcouru, lundi, la distance de 15 km, depuis Timehdit jusqu’aux environs de Michlifen. Hommes et femmes avaient pris la direction de la ville d’Ifrane. Leur objectif était d’aller protester devant le siège de la province contre la situation lamentable, marquée par le manque d’eau potable, qu’ils vivent depuis déjà plus d’un mois. Chemin faisant, deux femmes s’étaient évanouies à cause de la chaleur accablante. « Personne ne se permettrait le luxe de se taper la distance reliant Timehdit à Ifrane à pied en cette saison estivale, mais nous étions obligés de le faire pour faire entendre notre voix aux responsables qui observent un mutisme inexpliqué », a déclaré à Libé M’hamed, l’un des marcheurs. Les marcheurs ont rebroussé chemin, une fois le président de la commune rurale et des membres des autorités locales présents sur place leur ont promis de régler ce problème le lendemain (mardi). Il a aussi expliqué que le mercredi (aujourd’hui), une commission se réunira au niveau de la province avec le gouverneur afin de se pencher sur ce problème avec les responsables de l’Office national de l’eau potable (ONEP). La population ne veut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Elle compte organiser un sit-in devant le caïdat local, et en cas de tergiversations, « elle entamera d’autres formes de protestation plus développées », comme le souligne Mohamed Zakri, acteur associatif de la région. En fait, la raison de la persistance des gens de Timehdit aujourd’hui est due au faux engagement de l’ONEP qui devait se charger dès le début du mois de juillet, selon la convention de concession signée avec la commune rurale, à raccorder tous les ménages de la commune à ce service combien précieux dans cette région.