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Cependant, le H2C fait partie des gaz toxiques qui sont la hantise des égoutiers. Ses fuites sont fréquentes mais rarement mortelles. Une inhalation prolongée peut causer une dégénérescence du nerf olfactif (rendant la détection du gaz impossible) et provoquer la mort juste après quelques mouvements respiratoires.
En effet, le sulfure d'hydrogène ou hydrogène sulfuré est un composé chimique de soufre et d'hydrogène, à odeur caractéristique d'œufs pourris qui peut résulter de décomposition bactérienne de la matière organique dans des environnements pauvres en oxygène.
Il est également produit par les déchets humains et animaux ou des activités industrielles telles que la transformation des produits alimentaires, du traitement des eaux usées, des hauts-fourneaux, des papeteries, des tanneries et des raffineries de pétrole.
Le H2C est naturellement présent dans le pétrole, le gaz naturel, les gaz volcanique et les sources chaudes et il peut s'accumuler dans les réseaux d'assainissement et corroder les tuyaux qu'ils soient en béton ou en métal.
Pourtant, le H2C constitue un vrai danger sanitaire, il est considéré comme un poison à large spectre et peut donc empoisonner différents organes.
Compte tenu de son caractère insidieux, l'exposition à ce gaz revêt souvent un caractère accidentel qui peut être fatal. Il provoque dans le cas des expositions de courte durée des intoxications aiguës en provoquant des troubles respiratoires, des irritations oculaires, des conjonctivites, des vertiges, des céphalées, des œdèmes aigus du poumon et des pertes de connaissance.
Quant à une exposition prolongée, elle peut engendrer des bronchites irritatives, des irritations cutanées, des pertes de connaissance à partir de 500 ppm et une possibilité d'accident mortel très rapide en cas de fortes inhalations (> 1000 ppm) (...)
Des tests menés sur des souris montrent que l'inhalation durant cinq minutes de sulfure d'hydrogène les plonge dans un état de vie suspendue.
Mark Roth, biochimiste de l'Université de Washington à Seattle, et ses collègues ont exposé des souris à un air contenant une faible concentration de sulfure d'hydrogène. En quelques minutes, les souris ont perdu connaissance et leur température a chuté de 37 à 15 °C. De plus, leur respiration s'est ralentie, passant de 120 à moins de 10 respirations par minutes.
Au-delà de ces risques sanitaires, le H2C représente également des risques d'explosion ou d'incendie, car ce gaz est susceptible de former avec l'air une atmosphère explosible. Le risque d'incendie est aussi élevé en présence d'une source de chaleur. Il suffit d'une température de 250°C pour provoquer une auto-inflammation.