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Le Maroc à la traîne
Avec un score moyen de 359 en compréhension de l’écrit, 368 en mathématiques et 377 en sciences, le Maroc est à la traîne. Il se situe loin derrière la moyenne des performances des pays de l’OCDE, qui est de 487 points en moyenne, dans les domaines d’études précités. Des résultats qui n’ont pas évolué d’un iota, que ce soit au niveau de la tendance à long terme et notamment le taux moyen d’évolution de la performance, par période de trois ans, qu’au niveau de l’évolution à court terme, du taux moyen d’évolution de la performance (de PISA2015 à PISA2018). Dans d’autres circonstances, ces données pourraient être assimilées à une sorte de stabilité, mais sachant que le Maroc est classé au 75ème rang sur les 79, la tendance est pour le moins alarmante, tout comme l’indice de performances selon lequel, seulement 0,1% des élèves ont été très performants dans au moins l’un desdits domaines (niveau 5 ou 6), tandis que 60% d’entre eux ont été peu performants.
A vrai dire, le classement PISA se divise en deux. D’un côté, on trouve un classement réservé aux pays membres de l’OCDE dont les premières places ont été trustées par l'Estonie (523 points), le Canada et la Finlande (520 points). De l’autre, il y a les pays partenaires de l’OCDE, dont le Maroc, et dominé par quatre provinces chinoises réunies (Pékin-Shanghaï-Jiangsu-Zhejiang, 555 points), la cité-État de Singapour (549 points), Macao (525 points) et Hong-Kong (524 points), soit des résultats supérieurs aux pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Les épreuves de compétence
globale n’ont pas été
administrées dans le pays
Le Royaume qui a été classé parmi les pays ou économies affichant à la fois une performance moyenne ou un pourcentage d’élèves très performants inférieur à la moyenne de l’OCDE, et un pourcentage d’élèves peu performants supérieur à la moyenne de l’OCDE, fait partie des nations où les épreuves de compétence globale n’ont pas été administrées. A la place, les épreuves PISA ont été administrées sur papier. Il est également à noter qu’à l’inverse de l’Islande, le Japon et la Norvège, où près de 100% des élèves étaient en 10e année au moment où ils ont passé les épreuves PISA, notamment parce que le redoublement n’est pas pratiqué et le passage en classe supérieure est la norme, au Maroc l’effectif d’élèves était réparti entre plusieurs années d’études. Cela s’explique par le fait que la période d’administration des épreuves PISA et la date limite d’inscription ne sont pas alignées ou que le moment d’entamer la scolarité dans le cadre institutionnel varie, mais encore par des interruptions dans la scolarité, soit à cause de parents qui ne peuvent pas payer les droits d’inscription, ou bien, car ils demandent à leurs enfants de les aider au lieu d’aller à l’école.
Plus d’un élève sur deux
se situe sous le niveau 2
Autres indicateurs importants, à l’instar de 14 pays et économies partenaires, dont bon nombre sont à revenu faible ou intermédiaire, où les épreuves ont été administrées sur ordinateur, au Maroc, plus d’un élève sur deux se situe selon le rapport sous le niveau 2, tandis que ceux ayant au moins atteint le niveau 2, ils représentent moins d’un sur trois. D’après le document de l’OCDE, ce n’est pas demain la veille que le Royaume atteindra l’objectif qui veut que tous les élèves acquièrent en compréhension de l’écrit les compétences minimales requises pour poursuivre leurs études et participer pleinement à la vie de la société basée sur le savoir. S’agissant du niveau 4, le pourcentage d’élèves qui l’ont atteint au Maroc est tristement de 1%. Pour ce qui est du niveau 1a, il représente le niveau modal, soit le niveau où la majorité des élèves se situent.
Enfin, les conclusions du document soulignent sans surprise que les élèves sont relativement plus performants en compréhension de l’écrit de sources multiples dans les pays de l’OCDE que dans tous les pays et économies PISA. Même si, par contraste, les élèves sont relativement plus performants dans les tâches associées à une seule source, comme c’est le cas au Maroc.
Le Maroc, dernier de la classe dans le TIMSS et le PIRLS
Les examens de la 7ème édition de l'étude TIMSS (Trends in International Mathematics and Science Study) ont eu lieu en mai dernier au Maroc dont c’est la 6ème participation depuis 1999.
Cette étude, organisée tous les quatre ans, mesure la maîtrise des sciences et des mathématiques chez les élèves en 4ème année du primaire, et ceux en 2ème année du collège.
19.000 élèves dont 9.000 en primaire, et 10.000 au collège ainsi que 1.400 enseignants de sciences et des mathématiques dont 600 du primaire et 800 au collège ont participé à cette 7ème édition.
Rien qu’en 2016, le Maroc avait occupé la 48ème place sur un total de 50 pays dans le classement PIRLS.
Notons à cet égard que les résultats les plus médiocres en sciences dans l’évaluation TIMSS sont ceux obtenus en «sciences de la terre» par les élèves marocains de la quatrième année et en «biologie» par les élèves de la huitième année.
L’évaluation TIMSS fait ressortir une formation initiale et continue déficitaire des enseignants marocains.
En quatrième année, 63% des élèves avaient des enseignants qui n’ont aucune spécialisation.
En huitième année, ils étaient 37% en mathématiques et 19% en sciences.