D’aucuns finiront par mûrir ou s’assagir pour admettre que radio privée ne peut servir de prétexte pour se déchaîner grave, sans s’embarrasser des fondamentaux de l’Etat et de la société.
Comme il est très probable, et non moins souhaitable, que la HACA finira par lâcher quelque peu du lest pour ne pas se confiner dans un rôle qui lui sied mal, tel un Lucky Lucke tirant plus vite que son ombre, sur tout ce qui bouge.
Quelques-unes de ses sentences auront été compréhensibles, voire amplement justifiées. D’autres l’étaient beaucoup moins…
Mais, histoire de voler plus haut, c’est ce tout dernier rapport rendant compte du temps de passage, de la ribambelle de partis que compte le champ politique national dans les deux chaînes publiques (TVM et 2M) et autres radios publiques et privées, qui aura été plus curieux dans le sens de très passionnant, bien sûr.
Ainsi donc, le PAM ( là, il s’agit bel et bien du parti) vient en tête, exactement comme pour les dernières communales. Il y aurait donc une certaine logique dans tout cela, mais surtout une belle illustration de cette spécificité très marocaine, consistant, dans le cas d’espèce, en une omniprésence et autres performances inégalées à l’actif d’un tout nouveau-né.
L’Istiqlal, sur la deuxième marche du podium. Quoi de plus normal ? Ne se trouve-t-il pas à la tête du gouvernement? Et là, on doit surtout se garder d’imiter les mauvaises langues pour reprocher à Abbas El Fassi une certaine “indiscrétion”.
Alors qui de la majorité ou de l’opposition se trouve être la plus gâtée?
Encore faut-il savoir s’en sortir à ce niveau-là.
Toujours est-il que le bronze qui est revenu au PJP devrait tout de même avoir le mérite de désigner notre PAM (Radios et télés) parmi les plus démocratiques de la planète Terre. Là, au moins, les Ramid and Co n’ont pas à se plaindre, à moins que l’on veuille que les caméras et micros les traquent jusque dans les funérailles ou fêtes soft..
Caméras et micros, soit dit en passant, ne peuvent pas être partout. Souvent leur déplacement obéit à des raisons que la raison ne connaît pas. La très officielle MAP, bien que ce soit sur un autre registre qui ne fait pas partie du champ d’action de la HACA, excelle en la matière.
Et que cette dernière, avec tout le respect qu’on lui doit, nous permette d’oser estimer qu’il y a des failles dans son valeureux rapport. Il aurait fallu tenir également compte des passages incalculables sur les plateaux télé et les différents studios radio de tous ces sportifs ou artistes qui se sont subitement découvert « une fibre politique » et un faible irrésistible pour la chose.