Ouarzazate perd ses hôtels : Silence, on ferme !


Rachida Alami
Mercredi 12 Janvier 2011

Ouarzazate perd ses hôtels : Silence, on ferme !
Inquiétant. Le tourisme à Ouarzazate se trouve dans de beaux draps.  Un autre grand hôtel, «Azghor» de son nom, vient de fermer  ses portes, sans crier gare. Plus de cent salariés fixes se trouvent ainsi, du jour au lendemain, sans emploi.  L’administration du plus ancien établissement touristique, passé aux mains de particuliers lors de l’opération de privatisation, avance que c’est dû à des  difficultés financières. Plusieurs potentialités de la ville avaient adressé, il y a quelques semaines, une lettre au Premier ministre Abbas El Fassi, l’informant de la crise que vit le secteur touristique dans cette région.
Silence, on ferme !
Les chiffres le démontrent. Alors que l’on s’attendait à un retour aux flux importants de la fin des années 2000, après la guerre du Golfe, la situation a empiré avec la crise économique qui a impacté le tourisme international en général et national en particulier. Si les syndicalistes accusent les professionnels de ne pas adopter les règles du dialogue avec les partenaires sociaux, et de recourir donc aux décisions unilatérales, plusieurs potentialités de la ville estiment que les salariés ne prennent pas au sérieux la conjoncture et lèvent haut la barre de leurs revendications. «Comment peut-on s’offrir le luxe d’organiser un sit-in coïncidant avec l’arrivée d’un groupe de touristes dans le cadre d’une opération alors que cela aurait permis de leur régler le 13ème mois?», indique un élu de la ville.  Mais, ajoute la même source, «rien ne peut expliquer la fermeture d’une unité hôtelière, car c’est le sort de centaines de personnes qui est en jeu. On ne doit pas fermer sans engager un dialogue multilatéral».  Ce n’est pourtant pas la seule unité qui a mis les clés sous le paillasson à Ouarzazate. Il y a un peu plus d’une année, cette destination qui repose sur le tourisme et l’industrie cinématographique, avait connu la fermeture d’une autre grande unité hôtelière «Belair», causant ainsi un drame social de grande ampleur, puisqu‘environ 120 familles ont été laissées pour compte. Dans ce cas, la situation économique et financière  pouvait parfaitement se passer d’une telle décision. Une simple entente entre administration (héritiers?) et partenaires sociaux aurait pu déboucher sur une solution. D’autres observateurs estiment que les autorités locales n’ont pas fait le nécessaire pour réconcilier et rapprocher les points de vue. Il ne faut surtout pas se leurrer, le même sort attend d’autres unités ayant déjà déposé le dossier de liquidation judiciaire. Outre le volet social important, la belle zone hôtelière de la ville perd ainsi deux joyaux architecturaux. 


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