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L'objectif était à l'époque de faire de Ouarzazate une destination reconnue par les maisons de production et les professionnels du cinéma comme destination de tournage performante répondant durablement aux standards de qualité internationaux, dotée d'une offre en studios et décors diversifiée et compétitive, tout en s'appuyant sur des hommes compétents et motivés. Mais, la réalité était restée la même, ou presque.
Déjà les longs-métrages censés connaître une augmentation en nombre de 11 à 38 ont gardé presque la même place, sinon ils ont reculé. Le seul point qui a été réalisé parmi les six axes majeurs de la stratégie élaborée par le groupement Eurocif-Ucotra, reste peut-être la constitution d'une " Film Commission " pour assurer la promotion de Ouarzazate et sa région et leurs potentialités cinématographiques.
Le fonds d'aide destiné aux porteurs de projets dans le secteur n'a pas bénéficié aux jeunes promoteurs formés à l'Institut des métiers de cinéma, encore moins aux lauréats de la Faculté polydisciplinaire de Ouarzazate, mais aux seuls ténors du secteur. En 2009, deux jeunes lauréats de l'ISMC ont prévu une manifestation autour du cinéma féminin " Imal ". L'idée a été présentée au secrétaire général de la " Film Commission " dont il s'est vite "approprié" pour la mettre en pratique marginalisant ainsi les jeunes initiateurs.
La tâche de communication et de marketing attribuée à la " Film Commission " m'était qu'une opportunité de voyages effectués par les mêmes personnes, sinon les deux seules personnes. On reste ainsi loin du concept " one stop shop " qui devrait normalement faire de Ouarzazate l'unique interlocuteur du producteur en lui offrant tous les services de pré-production, production, et de postproduction nécessaires à la conception de son film.
Quant au recensement des compétences, ce sont les professionnels qui protestent chaque fois que l'occasion se présente contre l'anarchie et le clientélisme qui prévalent dans le secteur, ainsi que la corruption qui sévit dans les rapports entre producteurs exécutifs et membres influents de l'administration locale ! " On lit ici et là que la stratégie prévoit une collaboration d'autres pays pour pouvoir rectifier et corriger les manquements éventuels ", estime un responsable de casting pour les productions exécutives.
Par ailleurs, les grandes productions ayant choisi Ouarzazate comme site de tournage ne sont toujours pas satisfaites de l'infrastructure d'accueil, notamment aux niveaux de la santé, de la télécommunication et de l'animation sur place, axe stipulé en 2007 par la stratégie de promotion. En fait, et à l'approche de 2011, les revenus drainés restent en deçà des 2 milliards de dirhams attendus pour 2016. Une inquiétante sonnette d'alarme qui s'ajoute au dossier des investissements touristiques à la traîne.