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Ainsi, pour les ressources hydriques, le cumul pluviométrique a atteint 107,4 mm, en amélioration de 9% par rapport à une année normale et de 39% par rapport à la campagne précédente à la même date (77,1mm). Ce qui s'est traduit par une amélioration du taux de remplissage des barrages à usage agricole de 69% contre 65% une année plus tôt. Le volume total de la réserve de ces barrages a enregistré près de 9,2 milliards de m3 contre 8,6 milliards de m3 à la même date.
Selon le même communiqué, la campagne agricole 2010-2011 a été marquée par une meilleure répartition des pluies par rapport à celle qui l'a précédée, ce qui ne manquera pas d'encourager les semis précoces qui sont déterminants pour le niveau des rendements des cultures céréalières.
Concernant la situation de l'emblavement de la surface agricole utile (SAU), le communiqué du ministère fait état d'une évolution de 15% des labours qui ont atteint 3,3 millions ha, contre 2,7 millions labourés lors de la précédente campagne. 1,8 million ha sont déjà semés, contre 1,3 ha lors de la campagne précédente à la même date, soit une évolution de 36 %. Autre indicateur important sur le bon déroulement de la campagne agricole, l'achat des intrants agricoles est en hausse. En fait, explique-t-on, les bonnes conditions climatiques ont eu un effet positif sur la mobilisation des agriculteurs pour l'acquisition des intrants agricoles. Ainsi, les ventes de semences ont-elles porté sur près de 923.300 quintaux, soit près de 92 % du disponible alors que la commercialisation d'engrais de fond a atteint près de 250.000 Qx.
S'agissant des exportations, le communiqué note un bond des ventes à l'étranger d'agrumes qui ont atteint 122.000 tonnes contre 100.000 en 2009, en hausse de 20 % essentiellement due à la précocité de la production de cette campagne et la bonne qualité des fruits à l'export.
Mais pour les agriculteurs, ces statistiques ne les interpellent pas. Car pour eux, la réalité est autre et l'optimisme du ministère de l'Agriculture est loin d'être partagé par tout le monde. Les professionnels du secteur pensent que si les conditions climatiques sont bien au rendez-vous, les conditions techniques et financières sont aux abonnés absents.
Ils évoquent d'abord le problème des prix et de la distribution des semences et des intrants agricoles jugés très chers et rares à trouver. " Aujourd'hui, il est devenu difficile, voire impossible de trouver des semences et des intrants agricoles dans les centres dépendant du ministère de l'Agriculture. Et si vous arrivez à en trouver, ils vous en coûteront de 500 à 600 DH le quintal au lieu des 350 DH fixés par l'Etat ", nous a précisé Mohamed Belothmania, président de l'Association Karama pour le soutien de l'agriculture à El Jadida.
M. Belothmania a mis également à l'index les spéculations et la politique de laisser-faire des autorités compétentes. " Il y a plusieurs personnes qui ont réussi d'une façon ou d'une autre à amasser de grands stocks et ont commencé à spéculer sur les prix. Le hic, c'est que ces spéculateurs ont réussi à imposer leur loi au vu et au su des responsables du ministère de l'Agriculture ".
Le président de l'Association Karama a, par ailleurs, évoqué la problématique des crédits et la menace de voir saisir leurs terres qui pèse sur les cultivateurs. " Plusieurs agricultures ont été incapables d'entamer la saison agricole de peur que leurs terres ne soient saisies par les tribunaux. On a adressé plusieurs lettres au Premier ministre et aux ministres de l'Agriculture et des Finances, mais rien ne semble venir ", nous a-t-il déclaré.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, les dernières précipitations ont fortement touché certains domaines et provoqué de sérieux dégâts. Abdellouhad Souadi, coordinateur des associations agricoles à El Jadida nous a affirmé à ce propos que les terres agricoles destinées aux cultures maraîchères ont été submergées par l'eau et que leur récolte a été anéantie.
L'ensemble des agriculteurs sont unanimes à penser que le Plan Maroc Vert est en panne et que les petits agriculteurs sont les parents pauvres de ce plan.