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Cependant, les pouvoirs publics sont conscients que même si ce dispositif réconforte les MRE, il reste insuffisant s’il n’est pas conforté par un accompagnement et une coordination des départements ministériels. A ce propos, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a organisé une rencontre, le jeudi 16 juin à Rabat, associant des acteurs des secteurs privé et public, consacrée à la mise au point des dispositions prises par les différents départements, à la prise des décisions nécessaires pour assurer la réussite des actions en apportant les réponses adéquates aux attentes de cette communauté et à la définition d’une approche concertée à la hauteur des enjeux.
Ouvrant les travaux de cette rencontre, Mohamed Ameur, ministre des MRE, a rappelé que le renforcement de la coordination et de la gestion commune des questions relatives aux MRE figure parmi les priorités de son ministère, en signalant l’implication de l’approche «communauté marocaine résidant à l’étranger» dans les différentes politiques ministérielles ainsi que les programmes sectoriels et les procédures administratives et organisationnelles nationales.
Le ministre a rappelé également que le Maroc a pu développer une politique de migration pour nos MRE de manière transversale comme en témoignent, d’ailleurs, les comités techniques centraux bilatéraux ou multilatéraux qui incluent le ministère chargé des MRE, le ministère des Affaires étrangères, la Fondation Hassan II des MRE et les directions et les institutions impliquées dans les questions des MRE.
Lors de cette rencontre, il a été également question des nombreuses interruptions du service public dues aux mouvements sociaux actuellement en cours dans les administrations publiques et qui gênent considérablement les MRE. Car si la rupture du principe de continuité du service public complique la vie à l’ensemble des usagers marocains, les préjudices pour les MRE sont démultipliés.
C’est pourquoi le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger a proposé l’aménagement de dispositifs spécifiques au sein des institutions concernées afin de faciliter aux MRE les formalités administratives.
L’initiative du département d’Ameur n’a pas pour objet de contester le principe d’universalité et d’égalité du service public et encore moins le droit de grève, son objectif est de rétablir le principe d’égalité, car si l’usager résidant dispose de 12 mois pour régler ses problèmes, le MRE ne dispose, lui, que d’un seul mois pour y parvenir.
Dans ce sens, le ministre estime qu’une cellule dédiée, implantée au sein de la Conservation foncière, dans les administrations locales, dans les tribunaux, les services de la CIN, etc. permettrait de rétablir l’équilibre.
De son côté, le représentant du ministère de la Justice a indiqué que son département a mis en place un programme d’accueil, au sein de l’ensemble des tribunaux du Royaume, spécialement dédié à régler certaines difficultés qui entravent la bonne marche des affaires.
A ce propos, il a annoncé que des cellules spéciales composées d’un juge, d’un procureur de Roi et d’un greffier ont été constituées pour résoudre certains problèmes administratifs et juridiques comme l’octroi des documents administratives et faciliter certaines procédures. Des consignes claires ont été données dans ce sens à l’ensemble des juges du pays.
Pourtant, malgré ces efforts déployés, beaucoup de MRE reprochent au secteur de la justice la coïncidence de la période des vacances des juges et des tribunaux avec celles des vacances de l’été, la lenteur des procédures et le manque de communication.
Plusieurs MRE voient leurs dossiers renvoyer à plusieurs reprises du fait des vacances des tribunaux.
En répondant à ces reproches, le représentant de la justice a expliqué que les tribunaux ne ressemblent pas aux autres administrations et que la gestion des dossiers suit des procédures spéciales.