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Le président du CNDH absent de la conférence de presse
Pourtant, et selon les informations dont nous disposons, le président du CNDH a été informé dès la semaine dernière de la tenue de la conférence de presse devant faire le bilan global et officiel d’une opération qui a vu la présentation de plus de 27.000 demandes de régularisation par des sans-papiers étrangers provenant de 116 pays et dont 18.000 ont reçu une suite favorable.
Le patron du CNDH, l’institution qui est à l’origine de la recommandation portant sur la régularisation des étrangers en séjour illégal en terre marocaine, n’en a que cure. Il organise sa journée d’études officiellement adressée aux associations concernées par les questions de la migration. Un bilan de l’opération est effectué. Tous les chiffres sont dévoilés. La presse est bien évidemment présente.
Dans les éditions du lundi 10 février, les journaux répercutent en « une » les chiffres d’une régularisation exceptionnelle. « Plus de 16.000 sans-papiers régularisés » ; « Les régularisations ont triplé en six mois », « Le CNDH dresse le bilan de l’opération de la régularisation », « Plus de 59% des demandes déposées ont été acceptées » : tous les titres reprennent l’événement du samedi, c'est-à-dire les chiffres de la régularisation et les statistiques de l’opération qui ne devaient être révélés que dans la soirée du lundi devant les journalistes de la presse nationale et celle accréditée. D’un ministère à l’autre, la surprise est de taille. Le président du Conseil national des droits de l’Homme a brûlé la politesse à ces hauts responsables en charge du dossier.
La conférence de presse aura bien lieu et Anis Birrou, Cherki Draiss, Mbarka Bouaida et Mahjoub El Haiba feront même salle comble. Driss El Yazami n’a pas daigné répondre à l’invitation et faire le déplacement. Boycott ou dédain ? Il était pourtant là, à la tribune, lors du lancement il y a un an de l’opération exceptionnelle de régularisation.
Restent enfin des questions qui ne trouveront peut-être pas de réponse. Comment El Yazami peut-il faire le bilan d’une telle opération alors qu’un ministère, en l’occurrence celui des Marocains résidant à l’étranger et de la Migration, chapeaute le processus ? Veut-il s’approprier un travail collectif ? Le CNDH veut-il s’accaparer un dossier dont la gouvernance, à travers un partenariat intelligent entre trois départements ministériels (MRE et Migration, Intérieur, Affaires étrangères) et la délégation interministérielle aux droits de l’Homme a été à la hauteur des enjeux d’une régularisation privilégiant l’approche humanitaire, juridique et sociale ?
« Et si le CNDH est l’auteur d’un rapport sur la migration paru sous le titre « Etrangers et droits de l’Homme au Maroc : pour une politique d’asile et d’immigration radicalement nouvelle », cela ne fait pas de lui le dépositaire exclusif de la question et surtout cela ne l’autorise pas à un tel comportement », conclut cette source proche de l’opération de régularisation.