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Faute de courts, elle s'est entraînée dans des hôtels à ses débuts, puis avec les garçons: la Tunisienne Ons Jabeur donne des ailes au tennis arabe et africain, malgré sa défaite en finale de Wimbledon samedi, la troisième lors d'un tournoi du Grand Chelem.
"Je vais avoir l'air moche sur les photos... C'est la défaite la plus douloureuse de ma carrière": Ons Jabeur était inconsolable après la victoire nette de la Tchèque Marketa Vondrousova (6-4, 6-4) sur le gazon anglais.
Pour la troisième fois, la joueuse de 28 ans a perdu en finale d'un tournoi du Grand Chelem.
Un plafond de verre qui est pour l'instant la seule limite que la Tunisienne n'arrive pas à repousser.
Première joueuse du monde arabe en quart de finale en Grand Chelem à l'Open d'Australie en 2020, première titrée sur le circuit WTA en 2021 à Birmingham et à atteindre le top 10 mondial. Première, aussi, à inscrire son nom au palmarès d'un tournoi WTA 1000 à Madrid en mai 2022... Saison après saison, elle ne cesse de progresser malgré un parcours parfois freiné par les blessures.
En 2022, celle qui se hissera à un moment au rang de N.2 mondiale tutoie les sommets: elle remporte le tournoi de Berlin puis sera finaliste à Wimbledon, première joueuse arabe et du continent africain à réaliser cette performance, puis à l'US Open.
Victorieuse successivement d'Elena Rybakina et d'Aryna Sabalenka, respectivement N.3 et N.2 du tennis mondial, Ons Jabeur qui dit toujours vouloir "rendre fière la Tunisie", espérait jeudi encore que "son parcours soit récompensé" par une première victoire en Grand Chelem.
En son hommage, Wimbledon a inauguré une page Facebook en arabe, reprenant ses déclarations et citant des poésies arabes évoquant de vertes campagnes de Tunisie en résonance avec les courts londoniens.
C'est dans la ville de Hammam Sousse (centre-est), près d'une station balnéaire réputée, que cette benjamine d'une famille de quatre enfants commence le tennis dès ses trois ans.
Elle rejoint rapidement un petit centre de promotion du tennis dans son quartier, animé par celui qui sera son entraîneur jusqu'à ses 13 ans, Nabil Mlika. Il se souvient pour l'AFP d'une joueuse qui "se distinguait par son talent et sa rage de vaincre.
" Dès son plus jeune âge, elle affiche ses ambitions. Vers dix ans, "elle dit à sa maman: +Un jour je t'emmènerai boire un café à Roland-Garros+", raconte Mlika. "Je prenais ça comme une plaisanterie. Elle l'a fait. C'est magique".
Son club n'avait à l'époque aucune installation: les entraînements se déroulaient sur les courts de tennis des hôtels voisins. A 12 ans, la jeune prodige rejoint les meilleurs athlètes formés au lycée sportif d'El Menzah à Tunis.
En 2011, en pleine révolution démocratique tunisienne, Jabeur, 16 ans, remporte le tournoi juniors de Roland-Garros, son "meilleur souvenir en tennis".
"Ons avait une facilité de gestes techniques exceptionnelle", souligne à l'AFP l'ex-directeur technique de la Fédération tunisienne, Hichem Riani. "Elle était dynamique, sympathique et sociable, avec beaucoup d'humour".
Ses anciens partenaires de jeu Mehdi Abid et Moez Bougatya se rappellent d'une fillette qui, ayant toujours dominé les autres filles, aimait s'entraîner avec les garçons.
"Une fois, elle a participé à un tournoi de garçons et a gagné des matches, ce qui a démoralisé certains joueurs, vexés d'être battus par une fille", en rit encore Mehdi Abid.
Celle qui se définit comme "un produit 100% de Tunisie", entourée d'un mari préparateur physique et d'un entraîneur tunisiens, a propulsé le tennis en Une des médias de son pays, où le football règne en roi.
Un sport qu'elle adore, au point que son ancien entraîneur, Bertrand Perret, déclarait en 2020 que "si elle pouvait remplacer les entraînements de tennis par des entraînements de football, elle serait la plus heureuse".
Mais c'est bien avec la balle jaune que Jabeur essaie "d'inspirer les jeunes générations en Tunisie, dans le monde arabe et plus globalement en Afrique": "je l'ai fait, ce n'est pas impossible".
Il y a trois ans, Jabeur estimait déjà avoir "le niveau d'atteindre un quart, une demie ou une finale de Grand Chelem... ou même de le gagner".
Un exploit encore repoussé à Wimbledon, dans le "jardin" de Roger Federer, son modèle de jeu pour ses amortis et ses revers, et son surnom quand elle était adolescente.
"Je vais avoir l'air moche sur les photos... C'est la défaite la plus douloureuse de ma carrière": Ons Jabeur était inconsolable après la victoire nette de la Tchèque Marketa Vondrousova (6-4, 6-4) sur le gazon anglais.
Pour la troisième fois, la joueuse de 28 ans a perdu en finale d'un tournoi du Grand Chelem.
Un plafond de verre qui est pour l'instant la seule limite que la Tunisienne n'arrive pas à repousser.
Première joueuse du monde arabe en quart de finale en Grand Chelem à l'Open d'Australie en 2020, première titrée sur le circuit WTA en 2021 à Birmingham et à atteindre le top 10 mondial. Première, aussi, à inscrire son nom au palmarès d'un tournoi WTA 1000 à Madrid en mai 2022... Saison après saison, elle ne cesse de progresser malgré un parcours parfois freiné par les blessures.
En 2022, celle qui se hissera à un moment au rang de N.2 mondiale tutoie les sommets: elle remporte le tournoi de Berlin puis sera finaliste à Wimbledon, première joueuse arabe et du continent africain à réaliser cette performance, puis à l'US Open.
Victorieuse successivement d'Elena Rybakina et d'Aryna Sabalenka, respectivement N.3 et N.2 du tennis mondial, Ons Jabeur qui dit toujours vouloir "rendre fière la Tunisie", espérait jeudi encore que "son parcours soit récompensé" par une première victoire en Grand Chelem.
En son hommage, Wimbledon a inauguré une page Facebook en arabe, reprenant ses déclarations et citant des poésies arabes évoquant de vertes campagnes de Tunisie en résonance avec les courts londoniens.
C'est dans la ville de Hammam Sousse (centre-est), près d'une station balnéaire réputée, que cette benjamine d'une famille de quatre enfants commence le tennis dès ses trois ans.
Elle rejoint rapidement un petit centre de promotion du tennis dans son quartier, animé par celui qui sera son entraîneur jusqu'à ses 13 ans, Nabil Mlika. Il se souvient pour l'AFP d'une joueuse qui "se distinguait par son talent et sa rage de vaincre.
" Dès son plus jeune âge, elle affiche ses ambitions. Vers dix ans, "elle dit à sa maman: +Un jour je t'emmènerai boire un café à Roland-Garros+", raconte Mlika. "Je prenais ça comme une plaisanterie. Elle l'a fait. C'est magique".
Son club n'avait à l'époque aucune installation: les entraînements se déroulaient sur les courts de tennis des hôtels voisins. A 12 ans, la jeune prodige rejoint les meilleurs athlètes formés au lycée sportif d'El Menzah à Tunis.
En 2011, en pleine révolution démocratique tunisienne, Jabeur, 16 ans, remporte le tournoi juniors de Roland-Garros, son "meilleur souvenir en tennis".
"Ons avait une facilité de gestes techniques exceptionnelle", souligne à l'AFP l'ex-directeur technique de la Fédération tunisienne, Hichem Riani. "Elle était dynamique, sympathique et sociable, avec beaucoup d'humour".
Ses anciens partenaires de jeu Mehdi Abid et Moez Bougatya se rappellent d'une fillette qui, ayant toujours dominé les autres filles, aimait s'entraîner avec les garçons.
"Une fois, elle a participé à un tournoi de garçons et a gagné des matches, ce qui a démoralisé certains joueurs, vexés d'être battus par une fille", en rit encore Mehdi Abid.
Celle qui se définit comme "un produit 100% de Tunisie", entourée d'un mari préparateur physique et d'un entraîneur tunisiens, a propulsé le tennis en Une des médias de son pays, où le football règne en roi.
Un sport qu'elle adore, au point que son ancien entraîneur, Bertrand Perret, déclarait en 2020 que "si elle pouvait remplacer les entraînements de tennis par des entraînements de football, elle serait la plus heureuse".
Mais c'est bien avec la balle jaune que Jabeur essaie "d'inspirer les jeunes générations en Tunisie, dans le monde arabe et plus globalement en Afrique": "je l'ai fait, ce n'est pas impossible".
Il y a trois ans, Jabeur estimait déjà avoir "le niveau d'atteindre un quart, une demie ou une finale de Grand Chelem... ou même de le gagner".
Un exploit encore repoussé à Wimbledon, dans le "jardin" de Roger Federer, son modèle de jeu pour ses amortis et ses revers, et son surnom quand elle était adolescente.