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Loin de tout chauvinisme partisan, Si Mohamed Elyazghi explique à notre consœur Farida Moha qu’on ne peut mettre les partis sur le même piédestal en ce qui concerne la réclamation des réformes constitutionnelles et politiques et la déception qu’ont engendrée les propositions peu audacieuses des partis politiques. «On ne peut pas mettre les partis à un même niveau. Certains partis n’ont jamais réclamé de réformes ou fait de propositions et le fait d’en faire aujourd’hui, c’est déjà un progrès ! Pour l’USFP et pour les partis de la Koutla, ils ont toujours été présents dans le champ constitutionnel. Rappelez-vous les mémorandums remis en 1991 par l’Istiqlal et l’USFP, puis ceux de la Koutla en 1996 et de l’USFP en 2009. Le discours du Roi a repris toutes les réformes proposées par la Koutla et l’USFP!», a-t-il précisé. Et d’ajouter :«Dans le temps, le ministère de l’Intérieur favorisait la balkanisation et il était lui-même un parti clandestin avant le gouvernement d’alternance. Maintenant, les électeurs peuvent en réduire le nombre. En 1978, il y avait 104 partis en Espagne. Ce sont les électeurs espagnols qui ont ramené ce nombre à trois forces politiques importantes, le PSOE, le Parti populaire et l’extrême gauche. Au Maroc, le vote est faussé par l’argent ou par l’introduction de certains agents de l’Etat. Il faudrait que les jeunes qui ont le droit de vote à 18 ans, s’inscrivent sur les listes électorales et changent le monde politique. Cela permettrait de sanctionner les ripoux et tous ceux qui ne s’intéressent pas à l’intérêt général et font de leur fonction un fonds de commerce. Cela permettrait d’avoir des élus qui travaillent pour l’intérêt général».
Concernant le mouvement des jeunes, le ministre d’Etat indique que le réveil des jeunes est un phénomène logique et positif dans la mesure où les jeunes ont été toujours déçus par une situation politique faussée par l’intervention du Makhzen. Si Mohamed Elyazghi précise dans ce sens qu’en dépit des avancées et du lancement de plusieurs chantiers politiques et sociaux qui ont ouvert de nouveaux horizons avec le gouvernement d’alternance, un ralentissement fut observé lors du déroulement des élections de 2007 marqué par un très fort taux d'abstention et par l'utilisation de l'argent. Le Maroc est alors entré dans une phase de crispation, d'où l'intérêt que l'on peut porter à ce réveil de la jeunesse et à leur mouvement somme toute légitime et que soutiennent les forces vives du pays. «C'est une chose positive bien que l'on ait critiqué leur désaffection vis-à-vis de la chose publique, alors que les thèmes économiques et sociaux qu'ils défendent sont des thèmes d'actualité. Le Maroc a un acquis, la lutte des forces démocratiques, il y a aussi le début d'un compromis qui date d'une décennie. Il y aussi l’avènement de Sa Majesté Mohammed VI qui est venu avec une nouvelle philosophie du pouvoir, un nouveau concept de l'autorité. Ce sont là des éléments qui favorisent une évolution dans la paix, la concorde et la solidarité ; à nous tous d'en être les initiateurs et les responsables sans détruire les acquis en termes d'équilibre et d'unité», a indiqué le ministre d’Etat. Il a, par ailleurs, précisé que le Maroc reste à l’avant-garde du monde arabe et les réformes entreprises et annoncées qui pourraient avoir des répercussions positives en interne et dans la région du Maghreb sont suivies avec intérêt.
Après avoir fait le tour de la situation dans les pays du Maghreb et le Sahel, Si Mohamed Elyazghi se penche sur la question de notre intégrité territoriale et lève le voile sur certains points concernant les pourparlers informels avec le Polisario et la position négativiste de l’Algérie dans ce conflit monté de toutes pièces par le pouvoir algérien. « Ce que l'on peut dire, c'est que lors de ces discussions, les choses commencent à bouger. La dernière résolution d'avril 2010 avait incité les parties à s'occuper de cette question des droits de l'Homme suite à la demande faite par le Polisario pour impliquer la Minurso dans la protection des droits de l'Homme dans les provinces du Sud», a conclu le ministre d’Etat.