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Ainsi au niveau de déroulement de la campagne, les observateurs du CNDH ont pris note des diverses réactions de réserve formulées suite à l'utilisation par le ministère des Habous et des Affaires islamiques des mosquées à des fins de propagande électorale. Le Conseil a considéré cette action comme une violation de l'article 112 du Code des élections et une infraction à l'esprit même de l'article 2 du Dahir n° 82-11-1 en date du 17 juin 2011 qui demande aux électeurs d'exprimer leur approbation ou non au projet de Constitution, sans que cela ne sous-tende une quelconque préférence ou discrimination pour le « oui » ou le « non».
Les observateurs du CNDH ont relevé également que des enfants ont été utilisés dans la campagne et que, dans certaines régions, les dépliants et certaines affiches des instances ayant décidé de boycotter les élections, ont été arrachés ou détruits. De même qu'ils ont constaté que certaines affiches appelant à voter « oui » ont été collées de manière anarchique dans certains lieux ayant abrité les bureaux de vote, et le jour même du scrutin.
S'agissant de l'organisation des meetings, les observateurs ont relevé que la campagne référendaire s'est poursuivie durant le jour du scrutin dans certaines régions et noté l'existence des banderoles de partis politiques, d'associations, ou de parties non identifiées appelant à voter positivement ainsi que plusieurs voitures portant encore des affiches soutenant le « oui ».
Ces observateurs ont noté l'utilisation de biens publics par les parties soutenant le « oui» dont les partis politiques et les syndicats. Il s'agit notamment de bus de transport du personnel, de panneaux publicitaires loués auprès de certaines collectivités locales, outre certains services relevant des établissements publics ou des collectivités locales. Ils ont enregistré par ailleurs le recours systématique à l'expression «les cadres et agents des administrations et des établissements publics et semi-publics et des collectivités locales » appellent à voter « oui ».
Concernant l'opération de vote, le CNDH a remarqué également que dans certains bureaux de vote, les isoloirs n'étaient pas placés de manière à garantir la confidentialité du vote. Cette situation a été constatée dans 15 bureaux sur 141, soit un taux de 10,63%. De plus, ces isoloirs donnaient sur des fenêtres vitrées ouvertes ou fermées, ou qui n'étaient pas suffisamment couvertes ou encore dont les rideaux étaient transparents.
Le CNDH a noté aussi l'absence d'accessibilité pour les personnes en situation de handicap, à l'instar de ce qui a été constaté lors des élections législatives de 2007 et des élections communales de 2009. Par ailleurs, il a relevé l'absence de délégués des partis politiques et organisations syndicales au sein des bureaux de vote, ce qui pose, selon lui, la question centrale du rôle de ces deux acteurs dans le suivi des opérations référendaires et de leur contribution à garantir leur transparence et leur probité.
Le déroulement de l'opération de vote a été également mis à l'index par le Conseil.
Ce dernier a souligné le non-respect des conditions légales du déroulement des opérations. Notamment par la lecture, à voix haute, du nom de l'électeur et de son numéro de série qui a été enregistré dans 25 bureaux sur 141, soit un taux de 17 ,73%, par le vote en dehors de l'isoloir enregistré dans 25 bureaux contre 116 bureaux.
Les cas d'opposition à l'identité de certains électeurs enregistrés dans 8 bureaux sur 141, soit dans 5,67% et la présence d'agents d'autorité dans certains bureaux sont des lacunes qu'il faut éviter dans les prochaines échéances électorales, a conclu le rapport.