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Ce vendredi 13 novembre, Mohamed Amine Ibnolmobarak et son épouse Maya se trouvaient au Carillon, ce café –bar du 10ème arrondissement, coincé entre la rue Bichat et la rue Albert. C’est la fin de la semaine, et dans ce quartier de l’Est parisien, toutes les communautés s’y côtoient pour décompresser. Un homme est arrivé. Il a tiré sur le tas. Sans distinction. Juste avec beaucoup de haine. Parmi la quinzaine de tués, Amine Ibnolmobarak. Sa femme est grièvement blessée. Son pronostic vital n’est pas fort heureusement engagé.
Dans la soirée de samedi 14 novembre, la nouvelle fait le tour de la Toile. « La victime marocaine » a un nom, un visage, un bel avenir qui se dessinait et que les terroristes ont fauché. « RIP. Amine Ibnolmobarak a été tué dans les attentats de Paris vendredi soir ». C’est le choc. Sur les réseaux sociaux, les hommages se multiplient en arabe, en français, en anglais.
Commence alors l’insoutenable. Les formalités qu’il faut accomplir, le rapatriement de la dépouille, la confrontation avec la terrible réalité. A Paris, la séquence de l’institut médico-légal est dure : levée du corps, prière du mort : la famille est présente, l’ambassadeur du Maroc en France également.
La dépouille est rapatriée dans la soirée de mercredi. L’inhumation de Mohamed Amine Ibnolmobarak a eu lieu jeudi 19 novembre, après la prière d’Addhor accomplie à la mosquée Guedira attenante au cimetière Sidi Messaoud.
Au cimetière, le père du jeune architecte arraché à la vie et à l’affection des siens est effondré. Il a des mots simples et dignes pour dire toute sa douleur. La douleur de perdre un fils. « Amine était un beau rêve. Un cauchemar l’a arraché à la vie. Le rêve continue malgré tous les cauchemars. Les Marocains doivent poursuivre. Et même si le rêve s’est éteint, tous les autres doivent le poursuivre », dit-il dans un souffle au micro de nos confrères du « 360.ma ». Dimanche, c’est ce même père confronté à la perte cruelle de son fils qui confiait à l’Agence Maghreb arabe presse avoir été très sensible des marques de compassion, de soutien et de solidarité exprimées par le Roi Mohammed VI suite à cette tragédie.
Amine Ibnolmobarak n’est plus. Il est tombé sous les balles des terroristes. La vie ne faisait que commencer pour ce jeune marié qui avait des projets plein la besace. Il est parti trop tôt, trop vite parce que les barbares ont frappé. « Amine avait une incroyable énergie dans la piscine », témoigne le visage inondé de larmes son entraîneur de natation. Et c’est avec cette même énergie qu’il faudra pourtant continuer de vivre…