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Dans le sud du territoire palestinien assiégé par Israël, les hélicoptères Apache ont tiré sur le centre de Rafah et des bombardements ont visé le sud et l'ouest de la ville, devenue l'épicentre de la guerre, selon des témoins.
Dans le nord, des raids aériens ont ciblé la ville de Gaza. Trois Palestiniens ont été tués, dont une femme et un enfant, dans un bombardement qui a détruit leur habitation dans le quartier d'Al-Darraj, a indiqué une source hospitalière.
Dans le centre, la ville de Deir al-Balah et les camps de Bureij et de Nousseirat ont été visés par des frappes, selon des témoins.
Les hostilités ne connaissant pas de répit malgré les appels pressants à un cessez-le-feu dans cette guerre qui a fait jusqu'à présent 36.379 morts dans le petit territoire palestinien surpeuplé, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.
En tant que médiateurs dans le conflit, "le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte appellent conjointement le Hamas et Israël à finaliser l'accord sur la base des principes énoncés par le président Joe Biden (...), qui regroupent les exigences de toutes les parties", ont affirmé les trois pays dans un communiqué samedi.
Vendredi, M. Biden a annoncé une feuille de route proposée selon lui par Israël qui vise à parvenir, par étapes et sous conditions, à un cessez-le-feu permanent, et à appeler le Hamas à l'accepter.
La première phase, a-t-il dit, serait un cessez-le-feu de six semaines accompagné notamment d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages surtout les femmes et les malades et de la libération de prisonniers palestiniens.
Les contours de la phase deux du plan seront négociés pendant le cessez-le-feu, selon M. Biden. En cas de négociations concluantes, les combats s'arrêtent définitivement et tous les otages encore détenus à Gaza rentrent chez eux, soldats compris. Et les forces israéliennes se retirent complètement du territoire.
Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenu ensuite à réaffirmer les "conditions" d'Israël pour un cessez-le-feu permanent dans le cadre de ce plan: la "destruction" du Hamas et la "libération de tous les otages".
M. Netanyahu est sous forte pression chez lui. Ses ministres d'extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, ont menacé de quitter son gouvernement s'il cessait les hostilités, alors que de nombreux Israéliens continuent de descendre dans la rue pour réclamer un accord assurant la libération des otages.
Mais il a reçu le soutien du chef de l'opposition Yaïr Lapid et celui du président Isaac Herzog, pour conclure un accord. "J'ai dit au Premier ministre que je lui apporterai, ainsi qu'au gouvernement, mon plein soutien en faveur d'un accord qui verrait la libération des otages (...) et qui préserverait les intérêts sécuritaires de l'Etat", a déclaré M. Herzog.
Le Hamas a affirmé qu'il considérait "positivement" la feuille de route annoncée par M. Biden, après avoir réitéré ses exigences d'un cessez-le-feu permanent et d'un retrait total israélien de Gaza avant tout accord, des conditions rejetées par Israël.
Malgré les protestations de la communauté internationale qui s'inquiète pour les civils à Rafah, l'armée, dont les forces ont progressé jusqu'au centre de cette ville frontalière de l'Egypte, y a lancé son offensive le 7 mai afin, selon elle, de détruire les derniers bataillons du Hamas. Depuis, environ un million de Palestiniens ont fui la ville.
L'ONU, qui met en garde contre un risque de famine dans le territoire palestinien où la majorité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés, affirme qu'il n'y a plus de lieu sûr à Gaza.
Ajoutant à la catastrophe humanitaire, le passage de Rafah avec l'Egypte, crucial pour l'entrée de l'aide internationale, est fermé depuis que les forces israéliennes en ont pris le contrôle du côté palestinien le 7 mai.