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Au volet procédural, le ministère de l’Intérieur précise que l’officier de l’état civil a toutes les compétences requises pour donner son avis sur la compatibilité ou non du prénom choisi avec les dispositions de la Loi n° 37-99. Il est qualifié pour accepter ou refuser les prénoms qui lui sont soumis. Reste que sa décision doit être prise après avoir épuisé toutes les démarches exigées par la loi. Et en cas de litige, il est censé consulter la Haute commission d’état civil, dans un délai ne dépassant pas 24 heures. Cette commission, rappelle-t-on, est composée de l’historiographe du Royaume, comme président, d’un magistrat représentant le ministre de la Justice et d’un représentant du ministre de l’Intérieur. Les noms et prénoms acceptés par elle deviennent définitifs et s’imposent à la personne et à ses descendants. Les noms et prénoms refusés sont renvoyés à l’officier de l’état civil compétent qui en avise les intéressés et leur demande de choisir d’autres noms pour les soumettre de nouveau à la commission. A moins bien entendu qu’ils ne veuillent recourir à la justice pour recouvrer leurs droits.
Cette nouvelle circulaire n’est rien d’autre qu’une mise au point soulignant que la position de l’Etat relative au choix des prénoms est toujours aussi rigide que par le passé et que ce choix n’est toujours pas libre. Autre anomalie, il n’existe toujours pas de liste exhaustive des noms que ce département considère comme ayant un caractère marocain. En 1996, une liste non officielle des «prénoms autorisés au Maroc» avait été rendue publique. Mais elle fit long feu.
La nouvelle circulaire du ministère de l’Intérieur va-t-elle changer la donne? «Absolument pas», nous a déclaré un ancien officier de l’état civil à la retraite. «La circulaire n’a fait que donner davantage d’attributions à l’officier d’état civil. Mais on est encore dans le même schéma, celui de l’officier qui décide, de la Haute commission qui statut et du citoyen qui peut court-circuiter toute la procédure administrative en allant directement devant les tribunaux. Alors, qu'est-ce qui a vraiment changé ?». Tout le monde se le demande.