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D’après lui, le drame de dimanche n’est pas le premier ni le dernier. Le quartier a été secoué plusieurs fois par ce genre d’événements. Notre source nous a indiqué que le problème dure depuis 1986 sans qu’une issue ne lui soit trouvée. «Les autorités nous ont toujours promis un relogement à l’instar des habitants des bidonvilles. Elles nous ont souvent signifié qu’on devait se tenir prêts à partir vers un nouveau lieu de résidence. Pas plus tard que l’année dernière, le président de la commune de Ben M’Sick en personne, nous avait assuré que notre problème allait être résolu dans les trois mois à venir. Mais, une année après, on en est encore à attendre des lendemains qui chantent», nous a confié notre source avant d’ajouter : «L’Etat ne semble pas être concerné par notre sort. Regardez comment les autorités locales ont réagi face à ce drame. Elles se sont contentées de loger la famille sinistrée dans une tente en lui signifiant clairement qu’elle sera obligée de se débrouiller seule. C’est lamentable». Des propos qui remettent fortement en cause les déclarations du nouveau ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville qui a affirmé lors de sa première intervention devant la Chambre des conseillers que son département allait mettre en place un programme participatif d’intervention dans ce genre de situations. Lequel prendra en charge l’évacuation des familles résidant dans les maisons menaçant ruine et leur relogement soit en leur offrant un soutien financier, soit en leur accordant la possibilité de bénéficier du logement social à 140.000 DH.
Le cas des habitants du quartier El Khlifa dit donc le contraire et démontre que l’Etat n’a pas encore de véritable stratégie pour lutter contre ce genre d’habitats. En effet, et malgré les programmes de réhabilitation et de mise à niveau urbaine et architecturale des habitats menaçant ruine estimé à 1,35 milliard de DH, initié entre 2009 et 2011 par l’Etat représenté par les ministères de l’Habitat, de l’Intérieur et les collectivités locales, il reste incapable de venir à bout de ce genre de problèmes. Pire, Il persiste sur la même voie. Et pour cause : le manque d’expérience au niveau local, le déficit en ressources humaines et financières, la multiplication des intervenants, l’absence d’un cadre législatif efficient, notamment dans le cas des évacuations de sinistrés de leurs logements, le manque de coordination entre l’Etat et ses différents démembrements ainsi qu’avec la justice, la carence en offre de relogements et d’hébergement, etc.
Cette absence de stratégie transparaît également dans la quasi-absence d’une offre foncière dédiée, d’une volonté ferme de restructuration de l’assiette foncière des vieux quartiers menaçant ruine et d’une politique volontariste impliquant l’Etat, le secteur financier, les opérateurs immobiliers, les habitants et l’ensemble des professionnels du secteur.
Aujourd’hui, et selon des statistiques émanant du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, le Maroc compte plus de 140.000 maisons menaçant ruine dont 110.000 dans les anciennes villes, les ksours et les casbahs et 30.000 dans l’ensemble des quartiers anarchiques. Des chiffres qui restent incomplets et loin de la réalité de l’aveu même du ministre de tutelle.
L’eau en question à Casablanca
Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, le Bureau national de l’Association eau et énergie pour tous, organise, le 22 mars, une conférence sous le thème : «La problématique de l’eau entre les difficultés d’approvisionnement et la rationalisation de son utilisation dans la région du Grand Casablanca».
Cet événement sera marqué par l’intervention des membres du Bureau régional et national de l’Association, des représentants de l’Office national de l’eau potable et de la Lydec ainsi que par des exposés présentés par des étudiants-chercheurs évoquant la carte de distribution de l’eau et les problèmes liés à la gestion déléguée de ce secteur dans la région.
Les intervenants débattront également de la question de la pollution induite par la mauvaise gestion des eaux usées et le manque d’une stratégie d’assainissement.
Le débat se déroulera au complexe culturel Sidi Belyout à partir de 9H00.