-
Taounate: Forte affluence des petits cultivateurs de cannabis graciés à la campagne de renouvellement de la CNIE
-
L’ANEF renforce la lutte contre le braconnage à la veille de la nouvelle saison de chasse
-
Téléphones portables dans les écoles: Interdiction absolue ou utilisation rationnelle ?
-
Casablanca : Mise en service effective des lignes Casatramway T3 et T4
-
Marrakech : Réunion préparatoire à la rencontre internationale de la chasse durable
Déjà en 2006,
l’enquête nationale sur le tabagisme chez les jeunes de 13 à 15 ans, initiée par l’OMS, l’Unicef et ACD Atlanta, a montré que 14,5% des élèves ont déjà essayé de fumer des cigarettes. Il apparaît également que 6,4% sont des fumeurs de cigarettes, 12% ont utilisé d’autres formes de tabac autre que la cigarette, 15,5% utilisent le tabac sous plusieurs formes (cigarettes, chicha, snif), 24,3% ont commencé à fumer avant l’âge de 10 ans et 12,5% des élèves non-fumeurs sont susceptibles de le devenir, surtout les garçons.
Ces chiffres nous donnent une idée sur la situation en ce qui concerne le tabagisme en milieu scolaire. Il est vrai que cette enquête date de 2006, ce qui n’enlève en rien à la pertinence des résultats obtenus qui, certainement, connaissent aujourd’hui une courbe exponentielle et que les collégiens, les lycéens et les étudiants qui fument des cigarettes, il y en a de plus en plus, mais pas seulement du tabac. Des chiffres qui devraient être revus à la hausse par rapport aux données actuelles.
Il faut dire que tout s’y prête. Se procurer de la drogue, sous toutes ses formes, est d’une facilité déconcertante pour ces adolescents comme en témoigne Ali :«Un dealer a l’habitude de nous procurer ce qu’il nous faut». Pire encore, il explique que parfois c’est un copain de classe qui les dépanne. Une réalité saisissante face à des dealers en puissance. Le problème des moyens ne se pose nullement puisque généralement les parents ne lésinent pas sur l’argent de poche de leurs enfants. «Chaque matin maman glisse un billet de 50 DH dans mon cartable», affirme Leila, une adolescente de 16 ans, qui rentre pourtant manger chez elle à midi. C’est juste donc de quoi acheter des friandises mais d’un genre assez spécial. En effet, elle est plutôt fan de petits gâteaux, le «maâjoune» (mélange d’huile de kif, de noix de muscade et d’autres épices). «Quand j’en prends, je suis complètement euphorique et du coup j’oublie tous les problèmes que je vis à la maison car mes parents sont en instance de divorce», révèle-t-elle.
Comme elle, nombre de jeunes s’adonnent à la drogue pour échapper à un quotidien loin de les satisfaire alors que d’autres ont juste voulu suivre le mouvement avant de se retrouver totalement emportés par le courant. Parfois c’est l’attrait du fruit défendu.
Les autorités publiques sont bien conscientes de tous les risques encourus. Face à la recrudescence de la violence et de la circulation de drogues aux abords des établissements scolaires, elles se décident enfin à prendre les choses en main. Des rondes de police sont effectuées notamment près des établissements à risques afin de resserrer l’étau autour des délinquants qui rôdent dans les parages.
En fait, la lutte contre ce phénomène est l’affaire de tous. Aussi bien les parents, les associations que l’Etat doivent travailler en étroite collaboration, comme l’a affirmé cet acteur associatif.