Nos chérubins passent le bac : Le nombre des candidats en hausse

Qu’en sera-t-il pour celui des tricheurs ?


T. Mourad
Mardi 5 Juin 2018

440.000 jeunes dont 48 % de filles sont candidats cette année à l’examen du baccalauréat qui se déroulera à partir d’aujourd’hui  jusqu’au vendredi prochain, alors que  les sessions de rattrapage sont prévues pour les 10, 11, 12 et 13 juillet prochain.
D’après les chiffres fournis par le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le nombre des candidats actuels a enregistré une hausse de 9,68% par rapport à 2017, année durant laquelle 401.032 candidats avaient passé cet examen. 70 % des élèves sont issus de l’enseignement public contre seulement 7% de l’enseignement privé, alors que 23% sont des candidats libres, soit 100.534 élèves.
Le nombre des candidats des branches scientifiques et techniques avoisine 245.732 élèves, soit une hausse de 8 % par rapport à l’année dernière, tandis que le nombre des candidats des branches littéraire et originelle a atteint 191.980 élèves.
Selon le ministère, le nombre des candidats au baccalauréat professionnel a enregistré une hausse de 15 % rapport à l’année scolaire dernière (2159 candidats), alors que les candidats dans les branches internationales ont atteint 18.326.
Et pour le bon déroulement de l’examen, le ministère mobilisera environ 41.660 surveillants et 40.000 professeurs pour corriger à peu près 3,6 millions de copies.
Sur le plan des équipements, 20.830 salles d’examen ont été préparées au niveau des académies régionales pour recevoir  les candidats, réparties en 1.500 centres d’examen dans les différentes directions régionales. Par ailleurs, le ministère mobilisera 1.500 observateurs au niveau des centres d’examen et 164 observateurs régionaux et 200 au niveau national pour la procédure et la correction.
Une caractéristique qui demeure incontournable de cet examen : la fraude qui constitue un vrai casse-tête pour les responsables. En effet, le 28 mai dernier, un décret n°2.18.27 portant l’application de la loi n°02.13 relative à la répression de la fraude aux examens scolaires a été publié au Bulletin officiel (n° 6677).
Ainsi, l’article 1 dudit décret fixe le modèle au procès-verbal que le responsable national, régional ou provincial  dresse dans le cas où un candidat est pris en flagrant délit de fraude. Ce procès-verbal est transmis immédiatement, selon l’article 3 de la loi n°02.13, au ministère public. Il est également soumis au responsable du centre d’examen qui le transmet immédiatement à la commission disciplinaire créée à cet effet (article 4 de la loi). L’article 3 du décret d’application prévoit la création des commissions disciplinaires au niveau de chaque direction provinciale par une décision du directeur de l’académie régionale de l’éducation et de la formation sur une proposition du directeur provincial concerné, et ce, deux semaines avant la date de l’examen.
Cette commission est composée d’un représentant de AREF concernée, en sa qualité de président, un représentant de la direction provinciale concernée, un inspecteur pédagogique, directeur d’un établissement selon le cycle d’enseignement, un professeur selon le cycle d’enseignement, un représentant de l’institut de formation professionnelle concerné dans le cas où les examens concernent les branches professionnelles.
Il convient de rappeler que la loi n° 02.13 relative à la répression de la fraude aux examens scolaires adoptée en 2016 prévoit de lourdes sanctions à l’encontre de toute personne prise en flagrant délit de fraude aux examens qui peuvent aller de l'octroi de la note zéro à l’annulation des notes de l’ensemble des matières de la session concernée et jusqu'à la privation de passer l’examen pendant deux ans.
Elle dispose également des sanctions pénales allant de 6 mois à 5 ans de prison et une amende allant de 5.000 à 100.000 DH pour les cas de fraudes relatifs à la production ou l’utilisation de faux documents aux fins de participer à l’examen, l’usurpation d’identité d’un candidat pour passer l’examen, la fuite des sujets d’examen par tout responsable, intervenant ou participant à la rédaction, au transport ou à la protection des feuilles et des sujets des examens scolaires.
Ces sanctions concernent également les complices des candidats fraudeurs soit à l’intérieur du centre d’examen ou à l’extérieur de celui-ci.


 


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