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"La décision a été rendue la semaine dernière par la Cour d'appel de Tanger. Mais ce n'est qu'aujourd'hui que nous avons reçu la notification écrite", a dit lundi à l'AFP cette militante de l'ONG Caminando Fronteras, spécialiste des alertes sur les embarcations en perdition entre le Maroc et l'Espagne.
"Cette décision de la justice marocaine est une jurisprudence, parce que ça dit qu'il faut défendre le droit à la vie comme le disent les conventions internationales", s'est félicitée la militante installée dans la capitale du Détroit.
"Le droit à la vie doit être garanti. C'est ce que nous voulons. J'ai toujours fait confiance à la justice marocaine car j'ai toujours cru en mon innocence", a déclaré Helena Maleno à l'AFP. La militante avait fait l'objet d'une première procédure classée sans suite en Espagne en avril 2017 après que la police espagnole avait remis au parquet espagnol un rapport faisant état de ses possibles liens avec une "organisation criminelle".
Son dossier avait ensuite été transmis au Maroc, sans mention du classement sans suite d'avril 2017, ce qui avait déclenché une nouvelle enquête pour trafic de migrants, délit passible de prison, comme l'avait souligné Helena Maleno au moment de ses auditions par la justice marocaine.
Des organisations de défense des droits humains et des dizaines de personnalités s'étaient mobilisées pour soutenir la militante de 48 ans, qui depuis des années permet aux secours de localiser les migrants en difficulté au large des côtes espagnoles.
Le classement de cette affaire "est une grande nouvelle pour d'autres défenseurs des droits des migrants qui sont persécutés en Europe", s'est félicitée Helena Maleno.