Une ressortissante suisse a été enlevée dans la nuit de jeudi à vendredi à Tombouctou dans le nord-ouest du Mali, où elle vivait depuis plusieurs années, et avait déjà été enlevée en 2012, a appris vendredi l'AFP de sources concordantes. "Jeudi (dans la) nuit, Béatrice, une ressortissante suisse a été enlevée chez elle à Tombouctou par des hommes armés", a déclaré à l'AFP un responsable du gouvernorat de Tombouctou, une information confirmée de source de sécurité malienne. "Des hommes armés sont venus chez Béatrice à Tombouctou. Ils étaient armés. Ils ont tapé, elle a ouvert et ils sont partis avec elle", a précisé cette source de sécurité. Béatrice Stockly vivait à Tombouctou, où elle avait déjà été enlevée en avril 2012 par des islamistes, puis libérée peu après grâce à une médiation du Burkina Faso.
Ethiopie
Au moins 140 personnes ont été tuées en Ethiopie ces deux derniers mois au cours de la brutale répression de manifestations antigouvernementales, déclenchées par des craintes d'expropriations liées à un projet d'agrandissement de la capitale Addis-Abeba, a rapporté vendredi Human Rights Watch (HRW). "Les forces de sécurité ont tué au moins 140 manifestants et en ont blessé de nombreux autres, selon des militants, ce qui pourrait être la plus importante crise en Ethiopie depuis les violences liées aux élections de 2005", qui avaient fait environ 200 morts, écrit Felix Horne, chercheur à HRW, dans un texte publié sur le site de l'organisation. Ce nouveau bilan est pratiquement le double de celui de 75 morts donné le 19 décembre par l'ONG de défense des droits de l'Homme basée aux Etats-Unis. Le gouvernement éthiopien, dont le bilan officiel des manifestations fait état de 5 morts, n'a pas immédiatement réagi. Addis-Abeba accuse les manifestants d'être responsables des violences.