Les gendarmes se sont présentés aux domiciles de Pascal Fauret, 55 ans et de Bruno Odos, 56 ans, situés dans le centre-est de la France, selon ces sources, munis d'un mandat d'amener de la juge d'instruction.
Ils sont arrivés chez Pascal Fauret, à 7 heures du matin, a confirmé son avocat, Jean Reinhart à l'AFP, se disant "surpris" par la procédure choisie par la juge de Marseille (sud-est).
"C'est un peu spécial", a-t-il souligné rappelant que son client, de même que Bruno Odos, "a dit à la juge et ensuite publiquement qu'ils étaient disposés à se rendre à une convocation" de la justice. "Le mandat d'amener était inutile, c'est pour faire du spectacle", a-t-il jugé.
Vêtu de l'habituelle combinaison bleue des prisonniers, Saadi s'est présenté au complexe judiciaire d'al-Hadba al-Khadara, un bâtiment qui renferme plusieurs instances mais aussi la prison où sont détenus plusieurs membres de l'ancien régime, selon le vidéaste de l'AFP présent à l'audience. Quelques minutes après le début de l'audience, le président de la Cour s'est concerté avec l'avocat de la défense avant de décider l'ajournement du procès au 6 décembre, sans donner plus de précisions.
Après son extradition du Niger en mars 2014, Saadi Kadhafi a été poursuivi pour son implication présumée dans la répression meurtrière de la révolte ayant mis fin au régime de Kadhafi en 2011. Il est aussi accusé du meurtre en 2005 d'un ancien entraîneur d'Al-Ittihad, club de football de Tripoli.
Une équipe de l'ONG HRW avait pu le rencontrer en septembre dernier.