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Mené par le Syndicat national des employés des centres d’exploitation de l’ADM affilié à l’Union marocaine du travail (UMT), ce mouvement de débrayage a été initié le 20 novembre à 14 heures et a pris fin le 22 courant à 14 heures.
Contactée par Libé, une source syndicale a affirmé que la grève a fait un tabac, puisque la majorité des employés y ont pris part, que presque tous les péages ont été paralysés et que les usagers ont gratuitement utilisé l’autoroute.
« Les pertes financières sont énormes. Mais je ne peux pas donner de chiffres exacts de celles-ci », a mis en avant notre source qui a requis l’anonymat.
Les usagers ont été surpris par ce débrayage et quelques points de péage ont été bloqués, dimanche dernier, par des bouchons, d’autant que la grève a coïncidé avec une période de forte affluence, à savoir le week-end.
Mais quelles sont les raisons de ce conflit social? Selon la source syndicale, c’est la direction de l’ADM qui est responsable de cette situation car elle a refusé de signer la convention collective que les deux parties ont âprement négociée une année durant. «Ce qui est navrant, a poursuivi ce syndicaliste, c’est qu’un responsable de cette société a affirmé, lors de son passage sur 2M dimanche dernier, que les employés d’ADM n’ont pas le droit de faire grève parce qu’ils sont de simples intérimaires ». Et de s’interroger: « Si c’est le cas, pourquoi la direction a accepté de négocier avec notre syndicat et lorsque nous sommes parvenus à un accord, elle a refusé de le parapher?». La même source a reconnu que les employés sont certes payés par des sociétés d’intérim « en attendant que ce problème soit réglé avec ADM».
Il convient de noter qu’un communiqué du Syndicat national des employés des centres d’exploitation d’ADM daté du 17 novembre 2016 avait critiqué ce qu’il avait appelé « la politique de la sourde oreille suivie par la direction des Autoroutes du Maroc qui a fait fi de toutes les requêtes et courriers qui lui ont été adressés par le syndicat », tout en exhortant la direction à honorer ses engagements en signant la convention collective et en respectant les libertés syndicales.
La même source n’a pas exclu que les employés intensifient leur lutte si la direction d’ADM continue d’ignorer leurs revendications.
Contactée par Libé, la direction de celle-ci a rejeté catégoriquement les accusations des employés et de leur représentation syndicale. Elle a, d’emblée, précisé que « ces salariés ne sont pas des employés d’ADM. Ce sont des employés d’entreprises privées qui sont liées à ADM par des contrats de prestation de services. Donc clairement, ils n’ont aucun contrat de travail les liant à ADM. C’est pourquoi nous ne comprenons pas que leurs protestations nous soient adressées directement ». La même source a mis en exergue le fait qu’«ADM respecte la loi notamment le Code du travail et n'a aucun engagement ou lien juridique avec ces employés des sociétés privées qui souhaitent être recrutés par ADM ».
Quant aux retombées financières de la grève, la direction nous a précisé que ses équipes «sont en train d'analyser la situation» et qu’elle en communiquera les résultats sitôt qu’ils seront obtenus.