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Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’il y a tout un écart entre la nomination et l’investiture d’un gouvernement. Le texte de la Constitution 2011 a le mérite d’être clair à ce propos. Apprécions ce passage de l’article 88 : «Le gouvernement est investi après avoir obtenu la confiance de la Chambre des représentants exprimée par le vote à la majorité absolue des membres composant ladite Chambre en faveur du programme du gouvernement».
Le chef du gouvernement désigné n’a, que l’on sache, pas présenté son programme devant l’une ou l’autre Chambre du Parlement et ne peut de ce fait se targuer d’avoir obtenu quelque confiance que ce soit. Une question s’impose en toute logique : Quel serait le bien-fondé de cette passation de pouvoir à laquelle se sont livrés les tout nouveaux (et pas tout à fait) ministres, trop pressés à l’évidence de prendre possession des locaux qu’occupent les toujours ministres censés devenir leurs prédécesseurs ?Constitutionnellement parlant, on est en 2011, mais il y en a qui seraient encore à l’heure de la Constitution de 1996. Celle-ci donnait au Roi seul la prérogative de désigner le gouvernement sans que le Parlement y soit vraiment mêlé de manière effective. Il avait tout au plus à voter le programme du gouvernement et non à propos du gouvernement en lui-même. L’investiture ne faisait donc pas partie de ses attributions.
Par ailleurs, le gouvernement fraîchement désigné mais, répétons-le, pas encore investi, ne choque pas que par le fait d’avoir fait du principe de la parité le cadet de ses soucis, mais par sa structure elle-même. L’article 87 de la Constitution 2011 stipule : «Le gouvernement se compose du chef du gouvernement et des ministres et peut comprendre aussi des secrétaires d’Etat ».
Sauf que celui de Benkirane se trouve être en flagrant délit de violation de cette disposition. Il compte bien un ministre d’Etat et un secrétaire général du gouvernement, Baha et Dehak et sept ministres délégués, Draiss, Amrani, Maâzouz, Boulif, El Guerrouf, Al Idrissi et Loudiyi, en l’occurrence.
Et c’est avec tout ce monde que le gouvernement Benkirane tient son premier Conseil aujourd’hui.