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Une ascension fulgurante. D'abord membre de la commission des compétitions de clubs de l'UEFA puis du conseil stratégique du football professionnel, le dirigeant qatarien a été désigné "à l'unanimité" jeudi comme l'un des deux représentants de l'Association européenne des clubs (ECA) au sein du gouvernement de l'instance européenne. L'autre est le président de la Juventus Turin, Andrea Agnelli.
L'ECA est un puissant groupe de pression, à l'influence grandissante auprès du président de l'UEFA, le Slovène Aleksander Ceferin, et qui a récemment obtenu la création d'une 3e coupe européenne des clubs.
"C'est un grand honneur et, avec le président Andrea Agnelli, nous allons continuer à travailler étroitement avec l'UEFA au développement du football professionnel dans l’intérêt de tous les actionnaires", a déclaré M. Al-Khelaïfi dans une déclaration transmise à l'AFP.
En premier lieu celui de son club ? Son arrivée au sein du gouvernement de la plus riche et puissante confédération de football au monde, "est évidemment un plus" pour le PSG, analyse un spécialiste de la gouvernance du football européen.
"Lorsqu'un club siège dans un organe décisionnaire d'une ligue ou d'une fédération, même s'il est censé représenter l'intérêt collectif, il ne peut pas faire abstraction de ses intérêts personnels", ajoute cet expert, alors que le club français est toujours sous le coup d'une enquête dans le cadre du fair-play financier.
"Un plus" aussi pour le football français -- selon l'expression également utilisée par Noël Le Graët, président de la Fédération française -- qui ne compte qu'un seul autre membre au comité exécutif de l'UEFA en la personne de Florence Hardouin, directrice générale de la FFF ?
C'est en tous cas l'avis de la présidente de Ligue (LFP) Nathalie Boy de la Tour et des autres principaux dirigeants du foot français.
"A l'heure où les enjeux européens sont primordiaux pour le développement du football français, je me réjouis du renforcement de la place de la France au sein du comité exécutif de l'UEFA", a-t-elle dit dans un communiqué, tandis que le syndicat des clubs Première Ligue se dit "convaincu que la voix de la France saura encore mieux se faire entendre dans le concert international".
"Nous avons suffisamment reproché à la France de ne pas être assez positionnée dans toutes les institutions ou autres organismes permettant d'obtenir plus de places en Coupe d'Europe, plus de points et autres. Nous avons insisté avec Nasser pour qu'un club français soit nommé", avait de son côté expliqué fin janvier Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique lyonnais.
Mais l'arrivée de Nasser Al-Khelaïfi au sein de l'organe décisionnaire du foot européen n'est pas sans soulever certaines critiques, alors qu'il est aussi le patron de la chaîne beIN Sports, principal contributeur économique de l'UEFA.
"Sa nomination doit être rejetée parce qu'elle viole toutes les règles de bonne gouvernance", avait déploré sans succès le président de la Ligue espagnole Javier Tebas, dans une déclaration écrite transmise à l'AFP fin janvier.
Argument recevable ? "Je me suis interrogé" avant de soutenir la candidature de M. Al-Khelaïfi", avait déclaré Jean-Michel Aulas.
"Mais j'en ai conclu (...) que, au contraire, le fait de participer donne des obligations encore plus grandes d'éthique et de respect des règles d'une institution dans laquelle on va entrer", avait-il ajouté.
Selon un expert, la désignation d'Al-Khelaïfi pourrait toutefois poser problème au président de l'UEFA, tout juste réélu : "Comment peut-il donner des leçons de gouvernance à son homologue de la Fifa Gianni Infantino quand dans le même temps il risque de s'exposer, chez lui, à des problèmes de conflit d'intérêts majeurs ?"
"Je sais qu'il y a des inquiétudes, mais je ne les partage pas. On a tous de temps en temps des situations de conflit d'intérêts. On signe un document qui dit que l'on s'exclut des discussions concernées", a répondu Aleksander Ceferin jeudi en conférence de presse.
"Et en ce qui concerne le fair-play financier, le comité exécutif et le président n'ont aucune idée de ce qui se passe tant que c'est en cours. Donc là non plus, je ne vois aucun risque", a-t-il ajouté