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Tenu en présence du wali de la région de l’Oriental, gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Mouaad Jamai, ainsi que des gouverneurs des provinces de Nador, Driouch et Boulemane, ce Conseil d'administration a été consacré à l’approbation des comptes de l’Agence au titre de l’année 2022 et l’examen du bilan de son action, ainsi que l’état d’avancement de la réalisation de son programme de 2023, en plus de la présentation de son programme d’action au titre de l’année 2024.
Intervenant à cette occasion, M. Faresa a indiqué que le Conseil d’administration de l’Agence du Bassin Hydraulique de la Moulouya se déroule dans une conjoncture climatique exceptionnelle, marquée par des faibles précipitations, ajoutant que cette conjoncture a eu des retombées sur les ressources en eau et par conséquent sur l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation dans la région de l’Oriental à l’instar du reste des régions du Royaume.
M. Fares a souligné que dans le cadre du plan d'action d'urgence présenté à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, lors de la réunion de travail tenue le 16 janvier 2024, le gouvernement œuvre à l'élaboration d'un ensemble de mesures d’urgence et de projets structurants pour assurer la sécurité hydrique.
Après avoir passé en revue les grandes réalisations du Royaume dans le domaine de l’eau, il a rappelé que grâce à toutes ses réalisations appuyées par l’actualisation continue de la politique de l’eau, le Maroc a pu surmonter les épisodes de sécheresse que la majorité des bassins hydrauliques ont connus.
Il a également a fait savoir que l’année écoulée a été marquée au niveau du Bassin de la Moulouya par la poursuite des travaux de la réalisation de la surélévation du barrage Mohammed V dans la province de Nador, pour atteindre une capacité d'environ un milliard de mètres cubes. Ce projet assurera la durabilité de l'approvisionnement en eau potable et l’irrigation ainsi que la production de l’énergie électrique.
L’année écoulée a également connu la poursuite des travaux de la réalisation du barrage Targa Ou Madi dans la province de Guercif, avec une capacité de stockage de 287 millions de mètres cubes. Ce projet permettra l’approvisionnement en eau potable, l’irrigation et la protection contre les inondations.
Il s’agit également de la poursuite des travaux de la réalisation du barrage Beni Azimane dans la province de Driouch, avec une capacité de stockage de 44 millions de mètres cubes. Cet ouvrage permettra la protection contre des inondations des villes de Driouch et Midar ainsi que l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation.
M. Fares a fait remarquer qu’au cours de l'année hydrologique 2022-2023, le déficit des précipitations a été estimé à 30% en comparaison avec la moyenne annuelle, notant que cette situation a impacté négativement les apports en eau au niveau des barrages de ce bassin qui ont enregistré un déficit estimé à 26% par rapport la moyenne annuelle. Ainsi, le taux de remplissage des retenues des barrages de ce bassin était évalué à 25 % au 29 avril 2024.
Ainsi, pour faire face au manque d’eau dans cette région, le secrétaire général a expliqué que l’ABHM, à travers des partenariats avec l'ensemble des acteurs régionaux et locaux, a procédé à la prise de mesures nécessaires.
Ces mesures, a-t-il précisé, concernent notamment l’alimentation en eau des provinces de Nador, Driouch et Berkane, totalement ou partiellement à partir des sources de Moulay Ali et Ouled Settout, l’installation des barges flottantes au niveau du barrage Machraa Hommadi en plus de l’entretien des conduites d’adduction entre le barrage Mohammed V et les villes d’Oujda et Taourirt ce qui a permis d’économiser plus d’un million de m3 d’eau.
D’autres dispositions ont été prises telles que la réduction de la pression de l’eau potable et l’interdiction des cultures consommatrices d’eau ainsi que le recours aux de camions citernes et aux stations mobiles pour la déminéralisation des eaux saumâtres, en vue de soutenir l’approvisionnement en eau potable des populations en milieu rural.
Par ailleurs, l'octroi des autorisations de creusements de puits est suspendu provisoirement dans les zones où de telles opérations peuvent impacter négativement les puits utilisés pour l'approvisionnement en eau potable. A cela s’ajoute le renforcement des contrôles de la police de l’eau et l’intensification des campagnes de sensibilisation à l’économie de l'eau.
En parallèle avec ces mesures, M. Fares a souligné que le gouvernement se penche sur la mise en œuvre de programmes structurants dans le bassin de la Moulouya, avec notamment la programmation de la réalisation d’une station de dessalement d'eau de mer dans la province de Nador, pour l'approvisionnement en eau potable de la région de l’Oriental et l’irrigation du bas Moulouya.
Il s’agit aussi de la poursuite de l’équipement de forages afin de mobiliser des ressources en eau supplémentaires et répondre aux besoins croissants en eau potable notamment dans les zones rurales, outre la programmation de la réalisation de 29 petits barrages pour accompagner la promotion locale, le développement de la petite hydraulique ainsi que la protection contre les inondations. L’entretien de 06 petits barrages est prévu parmi les barrages programmés pour la première phase.
Il a également cité la réalisation des projets de la réutilisation des eaux usées traitées pour l’arrosage des espaces verts et des terrains de golfs à Nador, Taourirt, Jerada, Oujda et Berkane.
Par ailleurs, les travaux de ce Conseil ont été marqués par l’adoption du projet du Plan Directeur d’Aménagement des Ressources en Eau du Bassin de la Moulouya.
De même, 06 conventions de partenariat ont été adoptées. Ces conventions concernent les domaines de la protection contre les inondations, le désenvasement d’un barrage, le traitement des déchets liquides des unités de trituration des olives et la réutilisation des eaux usées épurées, ainsi que la modernisation et le renforcement du réseau de mesure hydrologique du bassin de la Moulouya.
En outre, 04 contrats de concession pour prélèvement d’eau et l’exploitation de forages d’eau ont été approuvés.