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25 ans après son assassinat, le 29 juin 1992, dans un film dramatique visionné en direct à la télévision par les Algériens, la vérité sur cet acte horrible et odieux n’a toujours pas éclaté. Et sa famille, en l’occurrence son fils Nacer Boudiaf qui n’hésite pas à livrer des déclarations à la presse maghrébine en général, se pose toujours les mêmes questions, mais dans un autre sens.
Si Nacer Boudiaf accusait depuis le début quatre des généraux les plus influents d’avoir commandité l’assassinat de son père, il prend aujourd’hui une autre orientation, celle de la lutte pour une autre Algérie.
Il y a un an de cela, Nacer était encore déterminé à poursuivre le chemin de la vérité, en déclarant ceci : « Larbi Belkheir, Toufik, Khaled Nezzar et Smaïn Lamari sont les quatre commanditaires de l’assassinat de Boudiaf. Le dernier (Lamari) était l’exécutant de la mission. Mohamed Boudiaf les dérangeait car ses objectifs étaient clairs : l’élimination des mafias, la sauvegarde de l’Algérie et la démocratisation du système. Chose qu’ils n’ont jamais acceptée ! ». C’est désormais du passé. Mais la lutte continue.
Aujourd’hui il mène un combat d’une autre nature. Il le fait dans un pays opaque où le black-out règne en maître. La version officielle de l’acte isolé ne convainc personne, encore moins la famille du martyr. A l’heure de la commémoration du 25e anniversaire de l’assassinat de son père, Nacer Boudiaf entend entamer une autre étape de sa lutte, celle de regarder vers l’avenir et laisser le sort des assassins à la justice divine.
Et d’expliquer dans une déclaration à la presse : « Cela fait 25 ans que je cours après la vérité, cela n’a servi à rien ! J’ai donc compris que le plus important n’était pas de découvrir la vérité mais plutôt, avec l’aide du peuple, de mettre le système qui l’a assassiné hors d’état de nuire ».
En fait, l’arrivée de feu Mohamed Boudiaf au pouvoir en Algérie à une phase critique de son histoire visait un changement vers un avenir meilleur. L’homme était connu pour sa sagesse, son indépendance et son amour pour sa patrie mais il avait préféré prendre ses distances en résidant au Maroc. Le fils reprend le projet fédérateur de son père que haïssaient les caciques du régime tellement sa présence contrecarrait leurs desseins.
«Le projet de Mohamed Boudiaf était de rassembler le peuple autour d’un seul slogan « L’Algérie avant tout» et son thème de prédilection n’était autre que «La lutte contre la corruption». Ce pourquoi il a été assassiné et c’est cela que je veux relancer; c’est pour cette cause que je veux me battre à présent », a-t-il soutenu. Voilà que beaucoup en Algérie veulent désormais changer un pays … malade !