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Intervenant avant-hier lors de la séance des questions orales à la Chambre des conseillers, le ministre a indiqué que le Maroc compte aujourd’hui 43.000 maisons menaçant ruine dans les anciennes médinas dont 9.500 à Casablanca, auxquelles s’ajoutent 23.600 maisons ayant été détruites ou menaçant ruine suite aux dernières inondations qui ont touché le pays, et ce sans compter les ksours et kasbahs. « Personne ne peut prétendre faire face à ce problème et le gouvernement n’a pas une baguette magique pour répondre à tous les besoins en la matière. Il agit selon les ressources financières allouées et ne peut se permettre d’aller au-delà », a-t-il précisé.
D’après lui, l’Etat a alloué 7,2 milliards de DH à la lutte contre les maisons menaçant ruine dont 360 millions de DH pour la seule ville de Casablanca. « Depuis 2012, 1.000 ménages ont été recasés, soit 2.550 individus », a-t-il déclaré. Ce dernier a révélé, par ailleurs, que sur les 260.000 familles recensées depuis le lancement du programme « Villes sans bidonvilles », 250.000 ont été recasées, soit 90% de l’ensemble. Pourtant, ces efforts semblent aléatoires puisque 100.000 ménages se sont ajoutés à la liste depuis 2004, ce qui veut dire que le phénomène se propage de plus belle.
A ce propos, Nabil Benabdellah a annoncé que six villes seulement seront déclarées prochainement sans bidonvilles contre 14 annoncées auparavant. D’autres villes le seront d’ici la fin de 2015.
Le même constat d’échec est observé au niveau de l’offre en logements. Le ministre a indiqué que le gouvernement n’a mis sur le marché que 360.000 maisons dans le segment du logement économique et quelques dizaines de milliers dans le segment social alors que le déficit tourne autour de 840.000. On est donc loin de l’engagement de l’Exécutif à porter la production de logements à 170.000 par an, tous types confondus.
L’échec de Nabil Benabdellh est également attesté au niveau du volet législatif. En fait, d’aucuns s’interrogent sur le sort de la création d’une structure dédiée à l’intervention technique dans les constructions menaçant ruine et celui du projet de loi visant la définition du concept de «Construction menaçant ruine» ainsi que des parties auxquelles incombe l’intervention dans ce type d’habitat et les missions et responsabilités dévolues en la matière aux autorités et édiles locaux.
La même interrogation concerne les actions dites de réajustement entreprises au niveau du programme «Villes sans bidonvilles». Qu’en est-il donc de la révision de la question de l’accompagnement social des ménages concernés par des opérations de résorption et la mise en place de nouveaux outils de gouvernance au niveau central et local pour déterminer les responsabilités et assurer la transparence en matière d’attribution ? Et qu’en est-il également de l’achèvement des unités en cours, de l’augmentation du rythme de transfert des ménages concernés vers les unités vacantes et de l’ouverture de nouveaux chantiers pour les ménages non programmés ?